Autonomisation des femmes : une priorité au cœur des interventions de la Banque africaine de développement

Autonomisation des femmes : une priorité au cœur des interventions de la Banque africaine de développement

Au Sahel, la Banque met en œuvre trois projets emblématiques d’une forte prise en compte de la dimension genre relate une annonce de l’institution en date du 10 février 2021.  Il ressort en effet que dans la mise en place des projets qu’elle finance, la Banque africaine de développement place l’autonomisation des femmes au centre de ses interventions, notamment pour la réduction de la pauvreté et la résilience des communautés.

La Banque s’est dotée le 3 février 2021 d’une stratégie du genre pour la période 2021-2025, qui ambitionne de transformer les secteurs clés du développement en terrains d’opportunités pour les femmes et les jeunes filles. 

Au Sahel, dans le Bassin du Lac Tchad, dans la Corne de l’Afrique, elles sont surexposées aux questions de vulnérabilité. Certaines ont perdu leur conjoint dans des conflits ; d’autres sont devenues cheffes de famille dans les camps de déplacés internes ou de réfugiés, où elles assurent d’importantes charges familiales, malgré les contraintes économiques, sociales et politiques.

« Les études nous démontrent que nous obtenons des rendements plus élevés lorsque nous investissons dans les femmes, remarque Vanessa Moungar, directrice du département Genre, femme et société civile à la Banque. Celles-ci réinvestissent la plupart de leurs revenus -jusqu'à 90 %- dans la mise en place d'un filet de protection sociale pour leur famille, avec des effets d'entraînement sur la santé, l'éducation, la nutrition et l'autonomisation des jeunes. Les investissements d'aujourd'hui produiront les rendements de demain. »                           

 

Dans les situations de fragilité, en particulier, l’attention portée aux femmes par la Banque vise toujours à réduire les inégalités de genre et à favoriser leur accès accru, comme celui des jeunes, aux ressources économiques et productives afin de consolider la résilience de communautés et des États.

 

Au Sahel, la Banque met en œuvre trois projets emblématiques d’une forte prise en compte de la dimension genre. C’est le cas notamment du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS), qui cible les femmes au Burkina Faso, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au Niger, Sénégal et Tchad ainsi qu’au sein des pays du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).

Dans sa première phase, financée pour près de 250 millions de dollars américains, le P2RS a pour double objectif de ramener à 11% la prévalence de la malnutrition aiguë au Sahel et de faire passer la malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale de 27 à 20%. Le programme ambitionne, au total, d’améliorer les conditions de vie de trois millions de personnes, dont 51% de femmes, notamment en renforçant les systèmes de solidarité et les dispositifs de protection sociale.

Avec le Programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes socio-écologiques du Bassin du Lac Tchad (PRESIBALT), la Banque s’intéresse notamment au statut des femmes grâce à la redynamisation et à la structuration des groupements économiques féminins. Le renforcement des capacités de résilience et d’adaptation des femmes au changement climatique est également au cœur des interventions du PRESIBALT.

 

Dialogue politique pour améliorer l’accès des femmes aux ressources

 

Deux autres projets viendront prochainement renforcer la stratégie de la Banque en faveur des femmes au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad. Ainsi, l’institution va financer pour près de 2,4 millions de dollars un projet de renforcement des capacités de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) mais surtout d’autonomisation des femmes et des jeunes au Niger et au Tchad.

Avec le Projet multinational d’autonomisation économique des femmes et des jeunes vulnérables dans la région du Sahel, la Banque va renforcer également son action en faveur des Maliennes, des Nigériennes et des Tchadiennes.

 

D’un montant de près de 1,4 million de dollars, ce projet contribuera à réduire les conséquences humanitaires et de la précarité issues des crises, des conflits et des aléas climatiques en favorisant la résilience économique des communautés isolées et en comblant le fossé entre aide humanitaire et développement.

 

Au Sahel, dans la Corne de l’Afrique comme dans le Bassin du Lac Tchad, dans les zones de fragilité extrême, les interventions de la Banque visent à garantir aux femmes plus de revenus en les soutenant dans les activités agricoles, l’artisanat, l’élevage, la création de micro-entreprises et les prestations de petits services.

 

La Banque aide aussi les femmes porteuses de micro-projets dans l’acquisition des engins de transformation (moulins), machines à coudre, petite embauche bovine. Elle les forme également à la nutrition, au maraîchage, à la santé maternelle et infantile.

 

La Banque a par ailleurs lancé, en mai 2016, l’initiative AFAWA (« Affirmative Finance Action for Women in Africa ») visant à favoriser l’accès des femmes africaines aux moyens de financement afin de réduire les obstacles qui les freinent dans la création d’activités économiques. La Banque cherche ainsi à combler un déficit de financement en défaveur des entreprises dirigées par des femmes en Afrique évalué à 42 milliards de dollars.

 

Au-delà de ces interventions opérationnelles, la Banque conduit des produits du savoir tels que les profils‑genre‑pays, qui permettent de générer des évidences et identifier les domaines prioritaires d’intervention. Parce que les disparités juridiques et socio-économiques entre les hommes et les femmes demeurent importantes en Afrique, la Banque a mis en place, en 2015, l’Indice de l’égalité du genre afin de mesurer et corriger ces disparités.

 

Autre initiative plus récente, la Banque et plusieurs partenaires ont lancé, en octobre 2020, le réseau « Femmes pour l’éthique et la conformité en Afrique » (WECA, Women in Ethics and Compliance in Africa) autour de cadres et dirigeantes impliquées dans la lutte contre la corruption et la non-conformité dans les entreprises et activités commerciales.

Enfin, la Banque africaine de développement développe un dialogue politique afin de soutenir les efforts des pays membres régionaux pour améliorer l’accès des femmes aux ressources économiques et sociales, notamment une plus grande scolarisation des filles et un meilleur accès des femmes à la terre à travers des législations plus favorables.

 

Adja Ilboudo

Elitesfemmes.com

Plaidoyer pour une économie plus féministe

Plaidoyer pour une économie plus féministe

« L'économie est une discipline qui a été pensée par des hommes, pour être au service d'une société dirigée par des hommes », soutient Hélène Périvier, auteure du livre L'économie féministe : pourquoi la science économique a besoin du féminisme et vice versa. L'économiste française explique notamment dans son ouvrage que l'émancipation économique des femmes n'est que peu ou pas abordée par les économistes, créant un angle mort qui vient accentuer le biais de genre.

Illustration de femmes soutenant une flèche en croissance et en décroissance.

Les problématiques qui touchent directement les femmes ont été exclues dès le départ. C’est entre autres pour cette raison que le travail domestique et familial est non marchand, avance Hélène Périvier.

La spécialiste des questions d’inégalités femmes-hommes souhaite démontrer que la pensée féministe peut s’appliquer de manière transversale à toutes les écoles de pensée en économie.

Plus largement, Hélène Périvier fait valoir également que les sciences économiques sont plurielles et pas seulement capitalistes.

 

Ici-radio-canada

 

Programme d’entrepreneuriat TEF 2021 : les candidatures sont ouvertes

Programme d’entrepreneuriat TEF 2021 : les candidatures sont ouvertes

La fondation Tony Elumulu a annoncé l’ouverture des candidatures pour son programme d’entrepreneuriat TEF. L’édition de cette année axée sur la relance économique post-Covid, vise à accompagner et financer les PME et jeunes entrepreneurs dont les activités ont été perturbées par la pandémie.

 

Programme d’entrepreneuriat TEF 2021 : les candidatures sont ouvertes

Le programme d’entrepreneuriat TEF de l’année 2021 cible 2400 entrepreneurs, avec un accent particulier sur les femmes entrepreneures. A travers cette compétition, la fondation Tony Elumulu espère relever les principaux défis auxquels le continent est confronté, et sortir des millions de personnes de la pauvreté par la création d’emplois et l’autonomisation.

Les candidatures retenues vont recevoir une formation commerciale, un mentorat, un capital d’amorçage pouvant aller jusqu’à 5000 USD et des opportunités de réseautage à l’échelle mondiale. Le programme est ouvert aux entrepreneurs de tous les pays africains possédant une jeune start-up, une petite ou moyenne entreprise opérant dans tous les secteurs d’activités.

Doté d’un budget de 100 millions USD, le programme d’entrepreneuriat TEF a été lancé en 2015 avec pour objectif d’accompagner 10 000 entrepreneurs africains vers l’autonomisation, sur une période de 10 années. Plus de 9000 entrepreneurs ont été soutenus par le programme depuis son lancement.

En 2021, le programme entre dans sa 7ème édition, et donne la priorité à la relance économique des petites, moyennes entreprises et start-up en Afrique, à la suite de la perturbation des activités économiques causée par la Covid-19. Les candidats potentiels sont appelés à soumettre leurs projets du 1er  au 31 mars 2021. 

 

L'épidémie silencieuse

L'épidémie silencieuse

Chaque jour, environ 137 femmes dans le monde sont tuées par un membre de leur famille, et 52 de ces meurtres ont lieu en Afrique. C'est dans le contexte d'une femme sur trois dans le monde qui subit des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. À la suite de la pandémie de COVID-19, cette épidémie silencieuse de violence contre les femmes et les filles est en expansion et ne retient pas suffisamment l'attention. Alors que les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre (VBG) se terminent, je voudrais réfléchir à ce que nous avons appris et à ce que nous pouvons faire pour intensifier nos efforts de protection et d'autonomisation de nos filles et femmes en Occident et Afrique centrale.

Cours pour jeunes filles tombées enceintes pendant la crise d'Ebola, en Sierra Leone.  Photo: Banque mondiale

Lors de l'épidémie d'Ebola de 2014, nous avons été témoins d'une «épidémie» de «viols, agressions sexuelles et violences contre les femmes et les filles». De nombreuses écoles ont dû fermer, ce qui a aggravé les inégalités, car les filles étaient moins susceptibles de retourner en classe que les garçons. De nombreuses filles ont été contraintes d'entrer sur le marché du travail ou d'assumer des tâches supplémentaires à la maison, ce qui a entraîné des pics de violence domestique et de grossesses chez les adolescentes . Avec la pandémie COVID-19, une étude récente de Save the Children prévient que 2,5 millions de filles supplémentaires dans le monde risquent de se marier tôt au cours des cinq prochaines années. 

La crise du COVID-19 continue de faire des ravages sur les vies et les économies africaines, poussant jusqu'à 40 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans l'extrême pauvreté. Les femmes sont les principales victimes de ces retombées économiques et sociales. En fait, les femmes sont plus à risque de perdre leur source de moyens de subsistance sans aucun filet de sécurité vers lequel se tourner, car elles travaillent de manière disproportionnée dans le secteur informel et sont exclues des mesures de protection sociale ciblant les travailleurs.  

De nombreux agents de santé de première ligne et premiers intervenants sont des femmes, ce qui les expose à un risque bien plus grand de contracter la transmission du COVID-19 et de tomber malades. Avec la fermeture des écoles et des garderies, les mères doivent trouver un équilibre entre l'emploi à temps plein et les responsabilités de garde d'enfants et de scolarité tout en consacrant un temps disproportionné à des activités domestiques non rémunérées. De plus, en période de distanciation sociale et d'isolement social de leur famille élargie et de leur communauté, les femmes ont moins de chances d'échapper à des partenaires violents et les cas de violence signalés sont en augmentation.

Cette épidémie silencieuse doit cesser. Nous devons nous assurer qu'aucune femme ou fille ne soit laissée pour compte alors que nous construisons un rétablissement résilient après le COVID. Alors, que pouvons-nous faire? À partir de nos recherches et de notre expérience, nous avons identifié trois domaines d'intérêt prometteurs:

Les transferts monétaires ont un fort potentiel pour réduire la violence sexiste. L'intensification des programmes de transferts monétaires peut aider à réduire le stress financier des familles pauvres en temps de crise et ainsi rendre les femmes plus en sécurité chez elles. Au Nigéria, le programme Household Uplifting a fourni des transferts en espèces directement aux femmes soignantes pauvres depuis 2016. Avec ces paiements en espèces, les femmes peuvent se débrouiller seules et prendre soin de leur famille. Au Togo, un programme de transferts monétaires contre les coronavirus - Novissi (qui signifie `` solidarité '' en langue Ewe) a été mis en place pour les personnes les plus touchées par la crise, en mettant l'accent sur les femmes.

Les espaces sûrs, le mentorat et la formation peuvent faire une différence dans la vie des adolescentes. Lorsqu'il y a moins d'opportunités scolaires et économiques, les adolescentes deviennent plus vulnérables. Pendant l'épidémie d'Ebola en Sierra Leone, les filles des zones durement touchées étaient deux fois plus susceptibles de tomber enceintes que les filles des communautés moins touchées. Cela a augmenté le nombre de filles qui abandonnent l'école tout en limitant leur trajectoire de vie à long terme. De nombreuses filles qui sont en dehors de l'environnement scolaire protecteur sont de plus en plus vulnérables aux grossesses précoces et à la violence sexiste.

Dans plusieurs pays, nous testons actuellement des programmes destinés aux adolescentes afin de fournir du mentorat, des réseaux de soutien et une formation professionnelle et des compétences de vie à un moment critique de leur vie. Les preuves d'une initiative mise en œuvre au Libéria montrent que les «espaces sûrs» ou les clubs de filles combinant des compétences de vie et une formation aux moyens de subsistance ont effectivement augmenté les revenus du travail indépendant et renforcé la confiance en soi. En Sierra Leone , un espace sûr et une intervention de renforcement des compétences ont réduit les taux d'abandon scolaire et de grossesse hors mariage après la crise d'Ebola, ce qui offre un potentiel similaire pour prévenir une vague de grossesses précoces et de mariages précoces à la suite du COVID-19 .

La mise en œuvre de politiques qui fonctionnent pour les filles et promeuvent l'égalité des femmes est une étape cruciale. Les gouvernements jouent un rôle crucial dans la levée des obstacles à l'autonomisation des adolescentes et des femmes. De nombreux pays de la région du Sahel s'efforcent actuellement d'aider les adolescents à retourner à l'école et à prévenir la violence sexiste. Par exemple, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, en Côte d'Ivoire, au Mali, en Mauritanie et au Niger, le projet d'autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique (SWEDD) aide à maintenir les filles à l'école, élargit les opportunités économiques pour les jeunes femmes avec une forte concentration. sur la prévention et une meilleure réponse aux risques de violence sexiste, notamment grâce à un engagement fort des décideurs, de la société civile, des parlementaires, des chefs religieux et traditionnels.

Le Niger , qui a le taux de fécondité le plus élevé au monde, a également adopté des réformes audacieuses pour lutter contre le mariage des enfants et la maternité précoce. Des réformes juridiques ont été adoptées pour supprimer les autorisations obligatoires des parents ou des maris d'adolescentes mariées pour accéder aux services de planification familiale. Les filles mariées et enceintes, auparavant exclues de l’école, peuvent désormais retourner à l’école. Des comités de protection de l'enfance ont été institutionnalisés au niveau des villages pour protéger les filles du mariage des enfants. Des écoles ou «clubs pour maris» sont en cours de création et font participer les chefs traditionnels et les imams, pour encourager les maris à discuter de la vie de famille et de la planification familiale.

Comme le dit un proverbe africain: «Les femmes font partie de l'origine du grand mystère de la vie sur terre; ils connaissent le secret d'une bonne vie ».  Le secret d'une vie meilleure est un avenir où nous réalisons l'égalité des sexes et où toutes nos femmes et filles sont autonomisées. Alors que nous continuons à lutter contre les multiples impacts du COVID-19, n'oublions pas la pandémie silencieuse de violence contre les femmes et les filles. Donner la parole et agir aux femmes et aux filles, et assurer leur bien-être, est le seul moyen pour les sociétés de sortir plus fortes de cette crise. Ensemble, unissons-nous et rejoignons l'appel à des actions au niveau mondial et national pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes !

La ZLECA doit être un instrument au service du développement de l'Afrique et pas seulement un accord commercial, affirme Wamkele Mene

La ZLECA doit être un instrument au service du développement de l'Afrique et pas seulement un accord commercial, affirme Wamkele Mene

Le SG de la ZLECAF, Wankele Mene

L'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) ne devrait pas être uniquement un accord commercial, mais bien plutôt un instrument au service du développement de l'Afrique, a déclaré vendredi le secrétaire général du Secrétariat de la ZLECA, Wamkele Mene repris par le site Xinhua.net. 

"Aujourd'hui est vraiment un jour historique, le jour à compter duquel nous commençons officiellement à commercer dans le cadre préférentiel de la zone de libre-échange continentale africaine", a déclaré M. Mene vendredi lors d'un événement en ligne marquant l'entrée en vigueur de ce cadre de libre-échange.

Le début des échanges régis par la ZLECA "rapproche l'Afrique d'un pas vers la vision d'un continent africain intégré, une vision d'un marché intégré sur le continent africain", a-t-il poursuivi.

Si le continent africain met en oeuvre cet accord de manière effective, "nous avons l'opportunité de sortir de la pauvreté 100 millions d'Africains ; et la majorité de cette centaine de millions d'Africains qui peuvent sortir de la pauvreté sont des femmes d'affaires", a-t-il dit.

"Ce sera une opportunité de réduire l'écart de revenus entre les genres, et une opportunité pour les petites et moyennes entreprises (PME) d'accéder à de nouveaux marchés", a-t-il expliqué.

Le Secrétariat de la ZLECA travaille en étroite collaboration avec ses partenaires techniques pour développer des plateformes de technologie numérique qui permettront la connectivité des PME, et la connectivité des jeunes hommes et femmes d'affaires africains, a-t-il souligné.

"Cet accord ne bénéficie pas seulement aux grandes entreprises du continent africain, mais il devra toujours être partagé par les jeunes africains, les femmes, et les PME africaines", a-t-il dit.

"Aujourd'hui, nous assistons, nous Africains, à l'ouverture d'un nouveau chapitre en termes de relations d'affaires et d'investissement sur le continent africain", a-t-il fait remarquer.

La ZLECA, lancée en mars 2018 à Kigali, la capitale du Rwanda, réunit jusqu'à présent 54 signataires membres de l'Union africaine (UA), offrant un nouvel espoir et une nouvelle stimulation au niveau continental pour renforcer le commerce intra-africain, et à terme favoriser le développement et l'industrialisation de l'Afrique. L'Erythrée est le seul pays non signataire.

Cet accord de libre-échange continental a été ratifié par 34 pays africains.

L'allongement de la liste des pays ayant ratifié cet accord de libre-échange est un signal fort montrant que l'Afrique est prête à commencer dès aujourd'hui à commercer sur la base de ces nouvelles règles et privilèges qui assureront une intégration du marché africain, a estimé M. Mene.

"Nous devons, nous Africains, prendre des mesures actives pour dépasser l'étroitesse de nos économies nationales respectives. Nous devons prendre des mesures actives pour surmonter l'absence d'économies d'échelle. Nous devons prendre des mesures actives pour veiller à placer l'Afrique sur la voie du développement industriel de telle sorte que nous soyons en mesure, à l'horizon 2035, de doubler le volume du commerce intra-africain grâce à des produits à valeur ajoutée", a-t-il indiqué.

Soulignant que le COVID-19 avait démontré la dépendance excessive de l'Afrique aux importations de produits de base et aux chaînes d'approvisionnement mondiales, il a observé que lorsque ces chaînes mondiales sont mises à mal, l'Afrique en pâtit.

"C'est pourquoi nous devons prendre des mesures actives pour veiller à accélérer ce développement industriel et pour faire en sorte que la ZLECA et son lancement aujourd'hui soient notre première étape dans cette direction", a-t-il affirmé.

La coopération sino-africaine reste toujours dynamique même en pleine l'épidémie de Covid-19

 

La coopération sino-africaine reste toujours dynamique même en pleine l'épidémie de Covid-19

Depuis le début de l'année 2020, survenue avec une grande soudaineté, la Covid-19 a porté un coup particulièrement dur au développement économique et social des pays du monde entier et a perturbé le rythme de la coopération internationale. A l'approche de la fin de l'année passée, de nombreux commentaires ont été émis sur la coopération sino-africaine, dont la plupart sont positifs, mais des commentaires négatifs existent également, tels que l'allégation d'un « recul dans la coopération sino-africaine ». Ces commentaires négatifs peuvent se résumer en cinq aspects suivants : premièrement, certains spéculent sur une observation infondée du commerce sino-africain « en chute libre » ; deuxièmement, certains tentent de faire croire à un déclin « permanent » des investissements et des financements chinois en Afrique ; troisièmement, certains présentent sous un jour sombre l'avenir de la coopération sino-africaine ; quatrièmement, certains décrivent exagérément la « vague de retour au pays » des Chinois en Afrique ; et cinquièmement, certains calomnient les projets chinois en Afrique en les qualifiant de projets « peu écologiques ». Ces articles semblent sérieux et persuasifs, mais ce sont en fait des propos infondés et alarmistes. Alors, quelle est la vérité ?

La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique se poursuit avec le même dynamisme. La Chine contribue durant des années consécutives à la croissance économique africaine à hauteur de plus de 20%. Même face à un marasme général dans les marchés internationaux, le volume des échanges commerciaux sino-africains atteindra encore près de 180 milliards de dollars en 2020. Bien que cela soit une baisse par rapport aux 208,7 milliards de dollars de 2019, la Chine demeurera pendant 12 ans d'affilée le premier partenaire commercial de l'Afrique. La Chine ouvre activement sa porte aux marchandises africaines. En effet, plus de 400 entreprises venant de plus de 40 pays africains ont participé aux trois dernières éditions de Foire internationale des importations de Chine (CIIE). Les myrtilles de Zambie et le soja de Tanzanie ont été exportés vers la Chine pour la première fois, et le café éthiopien, le miel sauvage de Zambie et les noix de cajou du Bénin sont devenus les « numéros un à acheter » dans la 3e édition de la CIIE. Les 3 000 paquets de café rwandais qui avaient resté invendus à cause de l'épidémie de coronavirus ont tous été achetés par des internautes chinois, et la Chine a également décidé de fournir un soutien financier au secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine afin de promouvoir le développement de la coopération économique et commerciale sino-africaine dans une direction plus équilibrée et diversifiée.

La coopération sino-africaine en matière d'investissement et de financement se poursuit avec la même intensité. La coopération en matière d'investissement et de financement est une composante importante de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique. Comme toutes les économies du monde qui sont soumises à une pression à la baisse à cause de l'épidémie de Covid-19, les prêts accordés par la Chine à l'Afrique est également touchés, il est donc raisonnable que le montant correspondant a diminué. Cette diminution n'est en aucun cas irréversible et, à mesure que la pandémie s'atténue, les prêts et les investissements de la Chine en Afrique continueront à augmenter. Mais d'un autre côté, le flux d'investissements chinois en Afrique est resté stable en 2020, avec des investissements directs d'environ 3 milliards de dollars, ce qui n'est pas facile à réaliser dans ce contexte et digne d'éloges. En juin 2020, le projet de port en eau profonde de Lekki, au Nigeria, dans lequel des entreprises chinoises ont investi plus d'un milliard de dollars par le biais de PPP (Partenariats public-privé), a démarré avec succès. Ce projet permettra d'améliorer globalement la couverture et la compétitivité du transport maritime en Afrique de l'Ouest et de créer un grand nombre d'emplois locaux. La Chine ont investi 680 millions de dollars dans le projet de voie express desservant l'aéroport international de Nairobi au Kenya dans le cadre de BOT (Build, Operate, Transfer : Construire, Exploiter et Transférer), l'entreprise chinoise en question a fait avancer la construction tout en surmontant les difficultés liées à l'épidémie, ce projet devrait donc être achevé en 2021 avant la date prévue. Les projets susmentionnés constituent un nouveau modèle de coopération sino-africaine en matière d'investissement et de financement, qui permet de développer un nouveau type de coopération sino-africaine de haute qualité. Face à l'épidémie, la Chine a signé des accords d'allègement de la dette avec 15 pays africains dans le cadre de l'Initiative de Suspension du Service de la Dette du G20 (DSSI) et a décidé d'annuler les prêts sans intérêt accordés aux 15 pays africains qui doivent arriver à échéance à la fin de 2020, ce qui représente le montant le plus important d'allègement de la dette mis en œuvre par un pays membre du G20.

La coopération pragmatique sino-africaine ne perd pas son élan. En 2020, la Chine et l'Afrique ont organisé avec succès le Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la Covid-19, qui a été le seul sommet organisé avec toute l'Afrique parmi les grandes puissances. La Chine a également fourni à tous les pays africains et à l'Union africaine (UA) plusieurs lots de matériel très demandé pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. De leur côté, les pays africains ont fermement soutenu la Chine dans sa lutte contre l'épidémie, démontrant ainsi un grand élan de solidarité et d'amitié entre la Chine et l'Afrique pour surmonter ensemble les difficultés présentes. L'initiative « la Ceinture et la Route » a été largement saluée en Afrique, 44 pays africains et la Commission de l'UA ont signé des documents de coopération avec la Chine dans le cadre de cette initiative, ce qui représente environ un tiers du nombre total des pays qui ont signé de tels documents dans le monde entier. Le gouvernement chinois a récemment signé le plan de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » avec la Commission de l'UA. La 14e Réunion de hauts fonctionnaires du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) s'est récemment tenue avec succès. En surmontant les défis de l'épidémie, la Chine et l'Afrique ont promu la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Beijing du FCSA à un taux de plus de 70% et ont donné une plus grande priorité aux secteurs de la santé publique, de la reprise de l'activité et de l'amélioration du bien-être du peuple dans la mise en œuvre de la coopération sino-africaine. La coopération entre la Chine et l'Afrique dans le domaine de l'économie numérique a connu, elle aussi, un développement rapide, les opérateurs mobiles sud-africains ont collaboré avec l'entreprise chinoise Huawei pour lancer le premier réseau commercial 5G en Afrique et l'application chinoise TikTok est devenue un réseau social qui connaît la plus forte croissance en Afrique du Sud, au Kenya et au Nigeria. Au cours du premier semestre de 2020, les entreprises chinoises ont signé de nouveaux contrats de construction en Afrique de 29,1 milliards de dollars, soit une hausse de 33 % par rapport à l'année précédente. Le trafic de fret sur les lignes ferroviaires Addis Abeba-Djibouti et Mombasa-Nairobi construites par la Chine a augmenté malgré une conjoncture difficile. La Chine est la seule grande économie qui a enregistré une croissance économique positive en 2020, tout en accélérant la construction d'une nouvelle architecture de développement de « dual circulation » (caractérisée par la priorité accordée au circuit économique interne et son interaction avec le circuit international). Le « gâteau » de la coopération pragmatique entre la Chine et l'Afrique pourra sans aucun doute s'agrandir de jour en jour.

La circulation des personnes entre la Chine et l'Afrique continue de se poursuivre malgré les difficultés. Après le déclenchement de l'épidémie, les pays ont intensifié les mesures de contrôle et l'étau s'est serré, rendant généralement difficile les déplacements des personnes. Malgré cela, plus de 1100 projets de coopération de la Chine sont toujours en cours de construction en Afrique, et un grand nombre de techniciens et de travailleurs continuent de travailler à leurs postes respectifs. En se souciant du développement et du bien-être de l'Afrique, la Chine a fait tout son possible pour que des milliers d'employés des entreprises chinoises puissent se rendre en Afrique et contribuer à la reprise de l'activité, par le biais de vols commerciaux et de vols charters temporaires. Ces employés sont salués comme des héros en danger, contribuant à rapprocher les peuples chinois et africain. La Chine a également envoyé 184 experts médicaux dans 15 pays africains pour lutter contre le coronavirus, et près de 1000 travailleurs de la santé de plus de 40 équipes médicales chinoises ont choisi de rester en Afrique pour respirer au même rythme que les peuples africains et partager le même sort avec eux. Au cours du second semestre de 2020, de nombreux événements, tels que le Festival Chine-Afrique de la Jeunesse, le Forum Chine-Afrique des Think-Tanks et le Forum sur la Coopération sino-africaine dans le secteur privé, se sont tenus l'un après l'autre, ce qui a fortement renforcé la compréhension mutuelle et l'amitié entre les peuples chinois et africain. Certains médias ont spéculé sur le fait qu'un grand nombre de Chinois quittent l'Afrique, ce qui fait évidemment preuve d'ignorance et à des fins inavouables. A l'approche du Nouvel An chinois, c'est pour cette fête importante que des Chinois à l'étranger rentrent en Chine, tout comme les Occidentaux rentrent chez eux pour le Noël. C'est une chose normale et humaine. Plus important encore, beaucoup d'entre eux ont investi et créé des entreprises en Afrique depuis longtemps et sont profondément enracinés dans le territoire africain, on peut même dire que l'Afrique est déjà devenue leur deuxième pays. Ils y retourneront après être rentrés en Chine.

Le développement durable est entrepris sans relâche. La coopération sino-africaine met l'accent sur les principes de « sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi » et respecte les cinq idées pour le développement, à savoir les développements « commun, intensif, vert, sûr et ouvert ». Comme l'a dit le président chinois Xi Jinping, « la nature vaut son pesant d'or ». La coopération sino-africaine ne se fait jamais au détriment de l'environnement écologique et des intérêts à long terme de l'Afrique, et les industries à forte consommation d'énergie et qui sont fortement polluantes ainsi que les capacités de production obsolètes ne sont pas importées en Afrique. Certains médias occidentaux, notamment CNN, ont essayé de créer des histoires sur un ou deux projets de centrales à charbon auxquels la Chine a participé, tout en fermant les yeux sur un grand nombre de projets d'énergie propre que la Chine a soutenus en Afrique. Leurs sinistres desseins se voient comme le nez au milieu de la figure. La Chine a aidé l'Afrique à construire plus de 80 installations de production d'électricité de grande taille, dont la plupart sont des centrales hydroélectriques, éoliennes et solaires, ce qui a permis d'atténuer considérablement le problème de la pénurie d'électricité en Afrique. Il est recommandé que CNN porte également une attention sur la centrale solaire de Noor au Maroc, la plus grande centrale solaire du monde, et sur la centrale photovoltaïque de Garissa au Kenya, la plus grande centrale photovoltaïque d'Afrique de l'Est, toutes les deux ont été construites par des entreprises chinoises. Le développement vert fait également partie des huit initiatives majeures du Sommet de Beijing du FCSA. Aujourd'hui, 39 projets écologiques sont en cours de construction en Afrique, et le Centre de coopération environnementale Chine-Afrique a été récemment lancé à Beijing, ce qui montre bien l'engagement et la sincérité de la Chine dans la promotion de la coopération verte.

Malgré l'épidémie de Covid-19 qui sévit partout dans le monde, la coopération sino-africaine a enregistré des résultats remarquables. Le conseiller d'État Wang Yi se rendra en Afrique, poursuivant ainsi la tradition des ministres chinois des affaires étrangères qui ont choisi l'Afrique pour leur première visite de l'année au cours des 31 dernières années. La prochaine conférence du Forum sur la coopération sino-africaine est prévue en 2021, ce qui insufflera une nouvelle vitalité à la coopération sino-africaine. Nous croyons fermement que, quelle que soit l'évolution de la situation internationale ou la complexité de l'opinion publique, la coopération sino-africaine sera toujours le « paysage » le plus pittoresque de la coopération internationale avec l'Afrique. Située à un point de départ plus élevé, elle évoluera, d'un pas ferme, vers un avenir plus prometteur !

Le Groupe Ecobank donne davantage de moyens aux entreprises féminines grâce à Ellever, son nouveau programme axé sur les femmes

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Sommet Finance en commun : « La priorité post-Covid pour l’Afrique, c’est la création d’emplois, la promotion des femmes et le financement de l’infrastructure, en respectant l’environnement », déclare Adesina

Les investissements des banques publiques de développement devraient cibler les femmes qui ont un rôle majeur à jouer dans le développement du continent

ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 12 novembre 2020/ -- Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement (https://www.AfDB.org/) a pris part ce matin à la conférence de presse du Sommet « Finance en commun », organisé les 11 et 12 novembre 2020, en marge du Forum de Paris pour la paix. S’exprimant aux côtés de Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, Adesina a défini les grandes priorités de l’Afrique à l’ère post-Covid-19 : financer l’infrastructure, créer des emplois et investir dans les femmes.

Pour Akinwumi A. Adesina, même si l’Afrique est durement impactée par la crise du Covid‑19, le sursaut collectif des banques publiques de développement manifesté lors du sommet « Finance en commun » permet d’inverser la tendance.

L’Afrique risque en effet de perdre 173 à près de 237 milliards de dollars américains de produit intérieur brut rien qu’en 2020–2021. Conséquence directe, quelque 48 millions de personnes pourraient tomber dans l’extrême pauvreté et 30 millions de personnes pourraient perdre leurs emplois dans un continent qui accuse des retards importants de développement sur le reste du monde, aggravés par un endettement important qui pourrait s’alourdir si rien n’est fait.

Si les banques publiques de développement harmonisaient effectivement leurs approches et leurs programmes dans la lignée de leur engagement durant le Sommet « Finance en commun », leur volume de prêt cumulé de 2,3 trillions de dollars par an leur permettrait de combler 92 % du différentiel de financement des Objectifs de développement durable (ODD). Encore mieux, prédit Adesina : « Si ces ressources sont bien exploitées, en impliquant le secteur privé et en les alignant sur l’agenda climatique, nous pouvons non seulement atteindre les ODD mais également les dépasser, et il en va de même pour l’agenda climatique. »

La coopération internationale est d’autant plus pressante que l’Afrique revient de loin, avec un déficit de financement de l’infrastructure situé entre 68 et 108 milliards USD par an, un montant que le secteur public seul ne saurait mobiliser.

Ces investissements doivent être toutefois soucieux de l’environnement, préconise Adesina. Cependant, en dépit des besoins énormes en énergie de l’Afrique, nous devons investir dans les énergies propres, car « le futur réside dans les énergies renouvelables », a-t-il lancé, citant l’ambitieux programme Desert to Power doté de 20 milliards de dollars pour produire 10 000 MW d’énergie solaire au Sahel.

La crise du Covid‑19 a également montré l’impérieuse nécessité pour l’Afrique de bâtir des systèmes sanitaires efficients, sans oublier d’autres secteurs tout aussi vitaux comme les TIC, l’eau potable et l’assainissement, le transport.

Tous ces efforts seraient vains, prédit toutefois Adesina, s’ils n’étaient pas générateurs d’emplois pour les jeunes et d’opportunités économiques pour les femmes. « Quoi que nous fassions, nous devons être guidés par l’impérieuse nécessité de créer des emplois durables pour la jeunesse africaine, dont l’avenir réside en Afrique, pas ailleurs », a martelé Adesina.

Adesina a ainsi salué l’engagement pris par les banques publiques de développement pendant le sommet FIC à mettre l’égalité de genre au centre de leurs stratégies. Les investissements des banques publiques de développement devraient cibler les femmes qui ont un rôle majeur à jouer dans le développement du continent.

L’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA), lancée par la Banque africaine de développement avec l’appui de l’Agence française de développement et du président Emmanuel Macron, vise ainsi à mobilier 5 milliards d’euros pour les femmes en Afrique.

C’est ce rôle avant-gardiste que le sommet FIC a voulu mettre en valeur, explique Rémy Rioux. « Les banques publiques de développement peuvent apporter des réponses contracycliques à court terme pour faire face à la crise, mais également développer des mesures de reprise durables qui auront un impact à long terme sur la planète et les sociétés », a-t-il déclaré. Il a également salué la dynamique collective qui est en train de se mettre en place pour favoriser l’émergence d’une réponse mondiale aux défis mondiaux.

Et c’est là tout le mérite du sommet FIC, s’est félicité Koen Doens, directeur général de la Coopération internationale et du développement à la Commission européenne. « L’impact réellement positif du sommet réside dans son inclusivité et sa large ouverture à toute une gamme d’acteurs. Cela représente pour nous un aiguillon supplémentaire pour être encore plus ambitieux dans les années à venir », a-t-il promis.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

Apple lance sa première gamme de Mac avec ses puces maison

La marque Apple a présenté mardi 10 novembre  trois nouveaux modèles d'ordinateurs équipés de ses propres puces: ses deux ordinateurs portables les plus populaires, le MacBook Air et le MacBook Pro avec un écran de 13 pouces, et l'ordinateur de bureau Mac Mini lit-on dans le colonnes de notre confrère lesechos.fr. 

Dans une vidéo filmée depuis son siège de Cupertino, Tim Cook et ses équipes ont présenté trois nouveaux modèles de Mac équipés de M1, sa puce conçue en interne.

Dans une vidéo filmée depuis son siège de Cupertino, Tim Cook et ses équipes ont présenté trois nouveaux modèles de Mac équipés de M1, sa puce conçue en interne : ses deux ordinateurs portables les plus populaires, le MacBook Air et le MacBook Pro avec un écran de 13 pouces, et l'ordinateur de bureau Mac Mini. « M1 est la puce la plus puissante que nous avons jamais créé, elle rend les ordinateurs radicalement plus rapides, améliore la durée de vie de la batterie et permet de faire tourner plus de logiciels que jamais sur le Mac », a vanté le PDG d'Apple.

L'entreprise compte développer « une famille de puces » pour l'ensemble de sa gamme d'ordinateurs. Une « transition qui se fera sur les prochaines années », a indiqué John Ternus, le vice-président en charge du hardware, plus prudent qu'en juin, où la firme à pomme avait indiqué que celle-ci prendrait deux ans.

 

La Rédaction 

Le sexe des agents est-il important pour l'inclusion financière des femmes?

En période de Covid-19 et de restrictions de mobilité imposées dans de nombreux pays en développement, les services financiers numériques (DFS) peuvent remplir une fonction importante en permettant la distribution des transferts sociaux et des paiements d'envoi de fonds et en fournissant un moyen de paiement. Pourtant, les SFN et les autres services financiers ne sont pas facilement accessibles à tous. 

Un rapport récent préparé pour le Partenariat mondial du G20 pour l'inclusion financière (GFPI) se concentre sur l'importante question des écarts entre les sexes dans l'accès au financement. Si des progrès ont été réalisés et que 240 millions de femmes de plus ont des comptes bancaires ou d'argent mobile qu'en 2014, les femmes sont toujours toujours désavantagées pour accéder aux services financiers (Findex, 2017).

En Afrique subsaharienne, les femmes sont 11 points de pourcentage moins susceptibles d'avoir un compte selon le Findex 2017. Dans le monde, 980 millions de femmes n'ont toujours pas de compte dans une institution financière (Findex, 2017). Les femmes sont également 20% moins susceptibles d'avoir un compte d'argent mobile (GSMA, 2019).

Qu'est-ce qui explique cet écart? Bien que des facteurs tels que la moindre possession de téléphone, l'alphabétisation et le manque de fonds et de documentation chez les femmes soient connus pour contribuer aux disparités entre les sexes, des questions restent sans réponse concernant le rôle du genre dans l'adoption et l'utilisation des DFS (voir cet article de notre collègue Leora Klapper) . Un nouveau document de recherche comble certaines de ces lacunes et cherche à comprendre le rôle du sexe de l'agent dans les décisions de transaction.

Dans l'étude, nous fournissons de nouvelles preuves à l'appui des options politiques proposées dans le rapport du GFPI. Notamment,les résultats suggèrent qu'une représentation suffisante des femmes agentes pourrait jouer un rôle dans la promotion de l'utilisation des SFN par les femmes. 

Que peut nous dire un million de transactions sur l'utilisation des DFS par les femmes?

Nous avons collaboré avec FINCA DRC, une institution de microfinance en République démocratique du Congo (RDC) pour enquêter sur l'importance du genre dans les transactions DFS. Nous avons cherché à répondre à quelques questions simples: les femmes préfèrent-elles traiter avec des femmes agents? Traitent-ils des montants plus importants avec des femmes agents? Et iraient-ils même plus loin pour traiter avec une femme agent? Pour répondre à ces questions, nous avons analysé un ensemble de données complet de plus d'un million de transactions clients (couvrant toutes les transactions bancaires des agents de l'établissement entre avril 2017 et mars 2018).

Le réseau d'agents et la clientèle de FINCA sont dominés par des hommes, comme c'est le cas pour de nombreuses institutions de microfinance. Environ 39% des clients et 23% des agents sont des femmes. Les transactions entre clients masculins et agents masculins représentent la majorité (56%) de toutes les transactions dans les données (et 66% du volume des transactions). Dans les différents endroits (zones de marché) où FINCA est présente, il y a toujours des femmes agents, mais leur part peut être assez faible (la part des femmes agents sur un marché varie de 7% à 34%).

Quelles sont les principales conclusions?

Nous utilisons une analyse de régression pour analyser l'effet du sexe de l'agent sur le comportement des transactions au niveau individuel, en tenant compte de l'emplacement de l'agent, de l'âge du client, de l'âge de l'agent, du type de transaction, du montant de la transaction et de la devise (qu'il s'agisse de dollars américains ou de francs congolais, en tant qu'agents FINCA). peuvent effectuer des transactions dans l'une ou l'autre devise). Les résultats suivants émergent:

  • Les clients ont une préférence pour les agents de leur propre sexe. Après avoir pris en compte les facteurs d'influence pertinents,Les clientes sont en moyenne 7,5 points de pourcentage plus susceptibles de traiter avec une femme agent qu'avec un agent masculin . Surtout, l'effet est stable sur les marchés avec une représentation de plus en plus faible d'agents féminins, ce qui suggère une préférence constante des clientes pour les transactions avec des agents féminins. En termes plus généraux, notre article fournit des preuves d'homophilie de genre.
  • Les clients effectuent des transactions de plus grande valeur avec des agents de leur propre sexe. Avec les agents masculins, la valeur des transactions des clients féminins ne représente que la moitié (53%, 133 USD) de ce que les clients masculins traitent en moyenne avec des agents masculins (250 USD, voir figure). En revanche, les transactions des clientes sont en moyenne 66% plus importantes avec les agents féminins que les agents masculins (221 USD en moyenne) et la différence de valeur des transactions devient minime avec les agents féminins (les clientes traitent 221 USD et les hommes 207 USD). Donc,les femmes (hommes) effectuent des transactions plus importantes avec des agents féminins (hommes) et réduisent considérablement leurs montants lorsqu'elles traitent avec des agents de l'autre sexe. 
  • Lorsqu'elles ont des soldes plus élevés, les clientes sont plus susceptibles de s'adresser aux femmes agents. Cette constatation est issue de l'analyse de données plus limitées sur les soldes des clients. Une explication potentielle est qu'un agent peut voir le solde d'un client pendant la transaction. Cela peut conduire les femmes à rechercher des femmes agentes lorsqu'elles sont particulièrement préoccupées par la divulgation d'informations financières (c'est-à-dire qu'elles ont des soldes importants) aux hommes.
 

Quelles sont les implications?

Les résultats de la RDC montrent que le sexe de l'agent est important pour la manière dont les clients utilisent DFS. Nous reproduisons ces résultats avec un ensemble de données plus petit d'un essai contrôlé randomisé au Sénégal et trouvons les mêmes tendances. Bien que ces résultats doivent encore être validés dans d'autres contextes en Afrique subsaharienne et au-delà, ils suggèrent des moyens par lesquels l'adoption et l'utilisation des services financiers par les femmes peuvent être accélérées:

  • Offrez aux femmes la possibilité de visiter une agente. Les femmes dans nos données ont une forte préférence pour les transactions avec des agents féminins. Pourtant, comme il y a moins d'agents féminins, ils sont moins facilement accessibles. Cela implique qu'il est souvent moins pratique (et parfois plus coûteux) de rendre visite à un agent féminin pour faire des affaires. Une meilleure représentation des femmes agents pourrait favoriser la facilité d'accès et le confort des femmes dans l'utilisation des SFN.
  • Intégrez le genre dans les stratégies de déploiement des agents. Un élément clé pour améliorer l'accès aux agents féminins est d'assurer la diversité des sexes au stade du déploiement des agents. Sans un accent explicite sur l'équité entre les sexes, les femmes doivent souvent surmonter des obstacles importants pour devenir des agents. Nous le voyons dans nos données, où les entreprises des femmes agents fonctionnent au même niveau que les entreprises des agents masculins. Comparez cela avec la RDC dans son ensemble, où les entreprises féminines avaient 49% de bénéfices inférieurs à ceux de l'entreprise masculine moyenne ( Banque mondiale, 2019 ). Créer des opportunités pour les femmes de devenir des agents et éliminer les obstacles à l'entrée dans la banque d'agents pourrait faire progresser la parité dans les réseaux d'agents.
  • Concevez des produits pour répondre aux besoins et aux défis des femmes. Les produits et procédures conçus pour répondre aux besoins spécifiques au genre, en tenant compte des normes sociales, sont essentiels pour l'autonomisation des femmes avec des SFN. Nous émettons l'hypothèse que lorsque leurs soldes sont plus élevés, la divulgation des soldes des comptes lors d'une transaction peut conduire les femmes à rechercher des femmes agents, vraisemblablement pour protéger des informations sensibles. Par conséquent, les procédures qui protègent les informations financières des femmes pourraient favoriser la confiance et l'utilisation des SFN.

Les résultats montrent que le comportement des transactions DFS est influencé par le sexe de l'agent. Comprendre les modèles d'utilisation tenant compte du genre peut contribuer à faire progresser l'inclusion financière des femmes. Nous espérons voir plus de recherches sur les modèles d'utilisation des DFS par les femmes, pour éclairer la conception, la mise en œuvre et la fourniture de services et de politiques financiers qui répondent aux besoins des femmes et les répondent.

Le soutien à cette recherche a été fourni par le Partenariat IFC-Mastercard Foundation pour l'inclusion financière et la Banque mondiale. Le document de recherche complet est disponible ici .

 

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