FEMMESSOR | 100 ENTREPRENEURES QUI CHANGENT LE MONDE DÉVOILÉES

Québec, le 11 novembre 2020. Femmessor a procédé au dévoilement des 100 entrepreneures qui feront partie de la campagne ayant pour thème « La force de l’impact » présentée par RBC. Cette toute nouvelle campagne offrira un rayonnement sans précédent à 100 femmes issues de tous les horizons et provenant des 4 coins du Québec qui ont une influence positive sur notre société, et dont l’entreprise répond à au moins un des 17 objectifs de développement durable fixés par l’ONU pour créer un monde meilleur.

Femmessor > Nouvelles en détails > Femmessor lance une campagne d'envergure  pour faire rayonner 100 entrepreneures québécoises qui changent le monde

« Avec cette campagne, nous voulons mettre de l’avant des entrepreneures d’exception qui contribuent à la création d’un monde meilleur, mais aussi créer un vaste mouvement afin d’inspirer d’autres entrepreneures à passer à l’action. Par le biais de cette campagne, Femmessor se positionne non seulement comme une organisation de soutien à l’entrepreneuriat féminin, mais comme leader de changement dans le Québec de demain, en prônant un nouveau modèle économique plus résilient et plus respectueux des humains et de l’environnement » mentionne Sévrine Labelle, présidente-directrice générale de Femmessor.

Présidée par nulle autre que madame Danièle Henkel, les membres du jury ont eu la tâche difficile d’identifier les entrepreneures de la campagne parmi les 392 candidatures reçues. Femmessor a en effet mobilisé un jury composé de 18 personnes aux expertises variées : des entrepreneures, des professionnels (le) s du développement économique, des spécialistes en communication et en relations publiques ainsi que des expert(e)s du domaine du développement et du financement durable. En ce sens, Femmessor tient à remercier : Charles Beaudry (Accélérer 2030), Christian Belair (Credo), Mélanie Belec (entrepreneure, Centre du travailleur FH), Déborah Cherenfant (Jeune chambre de commerce de Montréal et Groupe Banque TD), Marie-Hélène Chèvrefils (Evō Conseils), Julie Cailliau (Fondaction), Alain-Olivier Desbois (Elements Financial), Pierre Duhamel (Réseau mentorat), Khadija El Bouhali (entrepreneure, COUSMOS), Adétola Fagbémi (Digitalement Elles), Véronique Guillemette (entrepreneure, GMV & Edward Services), Mihaela Stefanov (EY), Tatiana St-Louis (entrepreneure, Aime Ta Marque), Michèle Meier (cadre exécutive et administratrice de société), Rébéca Rouleau (entrepreneure, Serres Dame Nature, Les Herbes du Lac et Fleuriste Racine Karé), Geneviève Desautels (entrepreneure, Amplio Stratégies et Illuxi), Tania Saba (Titulaire de la Chaire BMO en diversité et gouvernance de l’Université de Montréal) et Rosalie Vendette (Décode ESG).

« J’ai été ravie de voir autant d’entrepreneures pleinement engagées dans l’atteinte des objectifs de développement durable. Je suis fière de faire partie de cette campagne, qui permet de donner une voix et mettre sous les projecteurs des femmes de tête qui ont à cœur un monde meilleur. J’en profite pour remercier les membres du jury, qui ont fait un travail remarquable et surtout, félicité toutes les entrepreneures qui ont déposé leur candidature » ajoute Danièle Henkel, présidente du jury de la campagne.

Initiée par Femmessor et présentée par la RBC, en collaboration avec Coup de pouce, TVA Publications, QUB radio, Lavery, Janie Duquette & l’Académie du pouvoir féminin, Lazuli marketing conseil, le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec ainsi que le gouvernement du Canada, la campagne permettra aux 100 entrepreneures choisies de bénéficier d’une grande visibilité. En effet, les profils des entrepreneures seront présentés sur le site de Femmessor, les profils vidéo seront diffusés dans les médias sociaux, en plus de plusieurs opportunités de rayonnement via des entrevues médiatiques, des billets de blogue, des parutions dans un bookazine et plus encore ! Cette visibilité de grande envergure se déploiera de décembre 2020 à mars 2021.

Liste des 100 entrepreneures de la campagne(le lien est externe)

À propos de Femmessor

Femmessor est une organisation dédiée au développement de l’entrepreneuriat féminin qui a pour mission de contribuer directement à la création, à la croissance et à l’acquisition d’entreprises dirigées et détenues en tout ou en partie par des femmes dans les 17 régions du Québec. Son offre de financement conjuguée à une expérience d’accompagnement adapté aux besoins des entrepreneures permet à ces dernières de bâtir des entreprises durables et prospères. Femmessor est soutenue financièrement par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) et par le gouvernement du Canada dans le cadre de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. Grâce à un partenariat avec le Fonds pour les femmes entrepreneures FQ (Femmessor, Fondaction, Investissement Québec à titre de mandataire pour le gouvernement du Québec), elle facilite l’accès à près de 19 millions de dollars pour soutenir, par le biais de prêts conventionnels, des entreprises comptant au moins une femme dans un poste stratégique et détenant au moins 25 % des actions et des votes.

 
 
 

Une approche globale de la société : le rôle des femmes est essentiel pour bâtir des communautés résilientes après le Covid-19 (Par Vanessa Moungar et Yero Baldeh)

EDITORIAL
Une approche globale de la société : le rôle des femmes est essentiel pour bâtir des communautés résilientes après le Covid-19 (Par Vanessa Moungar et Yero Baldeh)
 
La pandémie a eu un impact disproportionné sur les femmes et les filles vivant dans des environnements fragiles
ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 12 novembre 2020/ -- Par Vanessa Moungar et Yero Baldeh *

Dans le contexte de fragilité que connaît l’Afrique, ce sont les groupes déjà marginalisés qui ploient le plus sous le fardeau des conflits, de la pauvreté et du changement climatique. Si nous ne redoublons pas d’efforts collectivement, les pauvres représenteront plus de 90 % de la population africaine d’ici à 2030. Triste record, huit des dix pays les plus pauvres du monde se trouveront sur le continent, en situation de grande fragilité. Il nous faut agir d’une manière décisive pour modifier cette tendance.

Aujourd'hui, des poches de fragilité se propagent de plus en plus dans les pays africains mais également au-delà de leurs frontières, exacerbées par l'épidémie de Covid-19 avec ses conséquences sanitaires économiques et sociales. La pandémie a eu un impact disproportionné sur les femmes et les filles vivant dans des environnements fragiles , compromettant, entre autres, leur éducation, leurs moyens de subsistance et leur nutrition.

N’oublions pas que les femmes sont les piliers des économies africaines. Moteurs clés de la transformation, elles peuvent nous aider à reconstruire des sociétés meilleures et plus résilientes. Ne nous trompons pas : ce sont les femmes qui peuvent aider à reconstruire les communautés une fois la crise passée. Mais à la condition d’être autonomisées et de recevoir un soutien adéquat.

Des études démontrent qu'en Afrique, les femmes réinvestissent jusqu'à 90% pour assurer un filet de sécurité sociale à leurs familles, ce qui a des répercussions positives sur la santé, l'éducation et la nutrition. Investir en faveur des femmes, c’est s’assurer des rendements plus élevés.

Les défis de la vulnérabilité et de la fragilité

La fragilité et ses manifestations sont complexes, multidimensionnelles et évolutives en raison des changements sociaux, économiques, politiques et environnementaux dramatiques qui exacerbent les inégalités, l'exclusion et la marginalisation. Les femmes ont été pendant bien trop longtemps – et le sont malheureusement encore trop souvent – réduites à des tâches bénévoles ou des emplois mal rémunérés, avec pour résultat des sources de revenus et de protection sociale imprévisibles et inadéquates.

La crise du Covid-19 a aggravé ces inégalités. Une étude, réalisée en juillet 2020 par ImpactHer et ONU Femmes (https://bit.ly/2Iv4ONX) dans 30 pays africains, a révélé que 80% des femmes propriétaires de PME avaient dû fermer temporairement ou définitivement leur entreprise en raison des restrictions sanitaires.

L’effet du ralentissement économique, subi par les entreprises dirigées par des femmes, se fait sentir dans toute la société car ces entreprises représentent environ 40% des PME africaines.

La réduction de l'accès aux services de base qui en a résultée a eu un effet domino dévastateur sur la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé, l'éducation et le logement, pour ne citer que quelques-unes des pressions croissantes qu’exerce la fragilité sur tout le continent.

Qui plus est, les marges de manœuvre budgétaire des gouvernements se réduisent à cause de la baisse d’activité et des répercussions budgétaires croissantes des appels à une protection sociale accrue pour faire face à la pandémie. Le financement du développement devient ainsi la dernière préoccupation des gouvernements.

Les femmes peuvent stimuler la résilience

Les femmes sont au cœur de nos économies et de nos sociétés. Leur ouvrir plus d'opportunités se traduira ainsi par des impacts démultipliés pour tous. Donnez de l’autonomie aux femmes et donnez-leur le soutien qu’elles méritent, les communautés en seront transformées, plus inclusives et fortes d’une prospérité partagée. Oui, réduire la pauvreté est possible sur le continent africain !

La Banque africaine de développement est aux avant-postes pour relever le double défi de soutenir les populations plus vulnérables et de renforcer la résilience des communautés en Afrique.

Avec nos partenaires, nous nous efforçons de résoudre certaines des causes profondes de la fragilité et de la vulnérabilité des femmes, des jeunes et d'autres groupes marginalisés tels que les personnes déplacées de force et leurs communautés d'accueil, au moyen de politiques stratégiques clés faciles à mettre en oeuvre. Et pour y arriver, nous nous appuyons sur de nombreux travaux et outils analytiques ou de savoir, qui sous-tendent toutes nos stratégies, politiques et opérations en Afrique.

La Banque soutient, par exemple, les activités génératrices de revenus au Sahel, dans des zones telles que Tombouctou au Mali, Diffa et Agadez au Niger et Kishira au Tchad, afin de briser les cycles de crise et de vulnérabilité à long terme. Si la réactivité et la flexibilité guident l’approche du Groupe de la Banque africaine de développement pour lutter contre la fragilité, il convient de mettre davantage l’accent sur l’alerte précoce des risques, les efforts d’atténuation et de prévention.

Partenariats innovants

Si une grande partie du terrain a été balisé, il reste néanmoins de nombreux défis à relever. Et ils ne pourront l’être que dans une approche intégrée de tous les secteurs. Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourra identifier les interventions spécifiques requises ou mesurer les performances et en rendre compte.

Dans cette perspective, les partenariats innovants ont une importance capitale pour briser les silos des actions de développement et des interventions humanitaires alors même qu’elles font partie de la famille élargie « paix – développement – humanitaire ». En nous ouvrant au secteur privé tout en tirant parti de nos avantages comparatifs, nous pouvons amplifier notre impact sur le terrain et briser le cycle de la pauvreté et de la fragilité.

Certains des moyens les plus efficaces d'investir dans la résilience des femmes, des jeunes et des communautés vulnérables font l’objet de discussions au sommet « Finance en Commun » qui se tient les 11 au 12 novembre en mode virtuel. C’est le cas notamment de la session de haut niveau intitulée « Sécurité humaine dans les contextes fragiles : intensification des investissements humanitaires et de résilience » ou encore de la session sur « Les banques de développement en tant qu'acteurs du changement vers l'égalité des sexes ».

Le sommet rassemble, pour la première fois, 450 banques publiques de développement dans le but de promouvoir de nouvelles formes d'investissement pour favoriser une croissance inclusive et durable. Rejoignez-nous en ligne (https://FinanceinCommon.org).

Le moment est venu d'investir en faveur des femmes, de valoriser leur force et leur résilience afin de bâtir des communautés plus prospères.

Car lorsque les femmes réussissent, leur succès profite au plus grand nombre !

* Vanessa Moungar est directrice en charge du genre, femmes et société civile à la Banque africaine de développement

* Yero Bladeh est directeur du bureau de coordination des états en transition à la Banque africaine de développement

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

Le directeur de Google pour l'Afrique subsaharienne, Nitin Gajria, rejoint le panel de juges le plus important et le plus influent jamais réuni pour un prix de journalisme en Afrique

Le directeur de Google pour l'Afrique subsaharienne, Nitin Gajria, rejoint le panel de juges le plus important et le plus influent jamais réuni pour un prix de journalisme en Afrique
 
Le panel de juges du Prix APO Group de la Journaliste Africaine est composé de 100 sommités, avec des icônes mondiales telles que Naomi Campbell et des dirigeants de diverses organisations comme Twitter, Canon, la NBA, Microsoft, FIFA, Dangote et bien d'autres
LAUSANNE, Suisse, 9 novembre 2020/ -- APO Group (www.APO-opa.com), le leader panafricain de la communication et du conseil aux entreprises, est ravi d'annoncer que le directeur de Google pour l'Afrique subsaharienne, Nitin Gajria, rejoint le jury du prix APO Group African Women in Media Award 2020 (Prix APO Group de la Journaliste Africaine : http://bit.ly/APOawardFR). Le Prix récompense, valorise et met à l’honneur des journalistes africaines soutenant l’entrepreneuriat féminin en Afrique.

Plus de 100 personnalités de diverses organisations se sont réunies pour faire de ce panel de juges le plus important et le plus influent jamais réuni pour un prix de journalisme en Afrique.

APO Group a rassemblé 100 personnalités, avec des icônes mondiales telles que Naomi Campbell, rejoints par des cadres supérieurs de tous les principaux secteurs du continent, de Visa à Hilton; Facebook à World Rugby; et Uber à LEGO !

Téléchargez la liste au format Word : www.bit.ly/APOjudges

Nitin Gajria dirige la région Afrique subsaharienne chez Google. Il travaille dans l'entreprise depuis plus de six ans, après avoir passé plus d'une décennie dans le marketing de marque chez Procter & Gamble et Mead Johnson travaillant dans toute la région Asie-Pacifique. Avant d'occuper son poste actuel, Nitin dirigeait les activités de YouTube en Inde et en Asie du Sud-Est et il a également dirigé Google au Vietnam, au Cambodge et au Laos.

Nitin a un vif intérêt pour les start-ups technologiques et est lui-même un business angel. Il est originaire de Mumbai en Inde, a terminé ses études à Kolkata, en Inde et a également vécu et travaillé à Sydney et à Singapour. Il vit avec sa famille à Johannesburg depuis 19 ans.

« Ce prix suscite un élan sans précédent et nous sommes ravis que Nitin rejoigne le jury », a déclaré Nicolas Pompigne-Mognard, fondateur et président d’APO Group (www.Pompigne-Mognard.com). « Cette année, nous avons plus de 100 juges… et nous continuons à en accueillir des nouveaux ! Mais, plus important que cela, chaque membre du panel de juges est un leader dans son domaine, et tous partagent notre passion visant à soutenir le journalisme féminin et l'entrepreneuriat en Afrique. Ce jury réellement exceptionnel nous a aidé à faire du prix APO Group African Women in Media Award le plus important et le plus prestigieux prix de journalisme en Afrique. »

Le prix APO Group African Women in Media Award 2020 (Prix APO Group de la Journaliste Africaine) fait partie de l’engagement d’APO Group à soutenir le développement du journalisme sur le continent.

Le prix est ouvert aux femmes journalistes africaines dont les reportages ont été diffusées ou publiées entre le 1er janvier et le 31 octobre 2020. Les candidatures seront évaluées en fonction de leur contenu, du style, de la qualité d’analyse, de la créativité, de la dimension humaine et de l’impact sur la communauté.

Les juges seront invités à sélectionner la journaliste gagnante, qui sera ensuite annoncée lors de la 6e Conférence virtuelle et récompenses du 6e Forum africain sur l'innovation et l'entrepreneuriat des femmes (AWIEF) (AWIEForum.org), organisée du 2 au 3 décembre 2020, avec le thème « Reimagining Business & Rebuilding Better ».

Le prestigieux événement annuel de l’AWIEF se veut une plateforme permettant à des leaders d’opinion, des experts de l’industrie, des décideurs politiques, des intellectuels, des organisations de développement et des investisseurs du monde entier de se rencontrer pour échanger, tisser des liens, partager des idées, collaborer et négocier dans un effort commun de stimulation de l’écosystème de l’entrepreneuriat féminin en Afrique.
 
APO Group

Tchad : les jeunes filles toujours livrées à l’excision

Ces filles doivent subir l’excision, alors très jeunes. Des associations demandent l’application de la loi et la sensibilisation.

La recrudescence de la pratique de l’excision inquiète de plus en plus. L’Eglise catholique et la Commission nationale des droits de l’Homme ont attiré la semaine dernière l’attention des autorités tchadiennes sur la recrudescence de cette pratique. L’excision est pourtant interdite par la loi.

 En quelques semaines, des centaines de filles ont été excisées au Tchad (photo d’illustration) (picture-alliance/dpa)

(Dr)

 

 

Malgré l’interdiction de l’excision au Tchad, de nombreuses jeunes filles continuent d’être victimes de ce « crime ». Rien qu’en juillet et août 2020, plus de 200 filles ont été excisées dans les provinces du Mandoul et du Logone Oriental au sud du Tchad.

« C’était presque la mort »  

Selon Blandine, élève en classe de première au lycée de Doba au Sud du Tchad, l’excision lui a été imposée par sa famille il y quatre ans. "Moi c’est par la faute de ma tante, avec la complicité de mon oncle, que j’ai été contrainte à être excisée.", détaille-t-elle.  

La jeune fille condamne : "Ce qu’on nous a fait en brousse c’est carrément la mort. Ils nous ont torturé, on a perdu du sang, c’était presque la mort. Je voudrais dire à tous mes frères et sœurs qui écoutent ce témoignage de stopper l’excision car ce n’est pas une bonne chose."

Quatre ans après, Blandine continue à subir des conséquences de l’ablation de son clitoris :

"Toute fille excisée, lors des rapports sexuels, ne sent pas de plaisir comme les personnes normales. Et je suis personnellement victime parce je ne sens pas de plaisir. J’ai expliqué mes difficultés à mes amies et vous savez, entre filles on peut se dire tout. Elles ont également donné leur témoignage et finalement, j’ai compris que ce que les gens disent est vrai."

Pour Agnès Eldjima, conseillère au Centre juridique d’intérêt public, une association tchadienne qui travaille avec les femmes victimes de violences, en plus de la loi il faut une sensibilisation contre cette pratique :

"Il va falloir vraiment faire une campagne auprès des exciseuses, des parents  et des filles elles-mêmes, voire des chefs religieux et traditionnels. Je crois que c’est très important si on veut s’attaquer à ce mal."

"Cette pratique n’apporte rien à nos filles. La loi seule ne suffit pas, il faut aussi une sensibilisation à grande échelle.", insiste Mme Eldjima.

Selon un rapport de l’Onu, près de 80% des filles sont excisées entre cinq et quatorze ans au Tchad.

La pratique est même devenue un business pour certains parents qui manquent de moyens pour préparer la rentrée des classes de leurs filles. Ces derniers font exciser leurs fillettes pour recevoir des cadeaux et présents qui seront offerts à l’occasion de la fête organisée pour leur guérison.

Deutsche Welle

La Voix des Résilientes : les créatrices d’Afrique de l’Ouest se font entendre

La Voix des Résilientes : les créatrices d’Afrique de l’Ouest se font entendre

 

La « Voix des Résilientes », c’est une campagne digitale 100% féminine qui a réuni 10 femmes du secteur culturel d’Afrique de l’Ouest en août 2020. Elles parlent de leurs parcours, leurs visions, leur place dans l’entrepreneuriat culturel et les défis auxquels elles font face pendant cette crise de COVID19. La Voix des Résilientes, ce sont aussi deux webinaires, une soixantaine de posts sur Facebook, Twitter et Instagram et un challenge #WeAreYennenga à relever. 

 Unesco Dakar - //LA VOIX DES RESILIENTES : Les créatrices d'Afrique de  l'Ouest // ///Rokhaya Daba Sarr/// Se relaxer ou travailler ? Travailler. –  Danser ou gérer ? Gérer - Couturier ou

Vous pouvez retrouver l’ensemble de ce qui s’est passé au mois d’août sur notre page Facebook UNESCO Dakar : https://www.facebook.com/UNESCODAK/.

Vous pouvez également (re)découvrir les protagonistes de cette initiative, elles sont l’inspiration et le souffle de cette campagne : Esi Atiase, artiste numérique de vidéo-mapping et à la tête de SANAA FACES ;  Fatima Bocoum, commissaire d’exposition entre New York et Bamako ; Fatoumata Diabaté, photographe malienne ; Rama Diaw, styliste et créatrice de mode ; Khadidia Djigo, manager de CanalOlympia Sénégal ; Maah Keita, bassiste sénégalaise et présidente de l’association Care for Albinism ; Daba Sarr, présidente de Tringa Musique et Développement et du festival AfricaFête ; Dieynaba Sidibé dit Zeïnixx, graffeuse et slameuse ; Ndeye Fatou Thiam, Photographe et chargée de projet Urban Women Week.

 

Ces Résilientes représentent cette nouvelle génération de femmes engagées au sein des industries culturelles et créatives appelées les « Yennengas ». Le Directeur du Bureau de l’UNESCO à Dakar, Dimitri Sanga, félicite les role models que représentent ces femmes, car selon ses mots « elles amorcent une forme de transition dans leur manière d’être se situant entre modernité et traditions ».

Si les inégalités de genre persistent au sein des industries cultuelles et créatives, il a été mis en évidence lors de ces rencontres que dans la majorité des cas, elles relèvent principalement de défis structurels et non relationnels. Il est ressorti que ce déficit trouve son origine non seulement au sein des sphères décisionnelles qui sont principalement masculines mais également dans les normes sociétales perpétuellement répétées au travers de l’éducation par exemple.

Les débats et la campagne digitale sur les réseaux ont donc mis l’accent sur la parité, le droit des femmes et les violences basées sur le genre, mais aussi l’autonomisation et l’adaptation au monde en temps de pandémie par la formation et l’entrepreneuriat culturel.

La campagne s’est clôturée par le lancement du challenge UNESCO #WeAreYennenga qui est devenu ces deux dernières années le Leitmotiv de l’UNESCO Dakar pour porter ce plaidoyer inclusif à travers la diversité des expressions culturelles promouvant l’égalité des genres et portant la Voix des femmes du secteur culturel ouest-africain.

Il médiatise ainsi une vision actuelle, moderne et adaptée du genre en Afrique de l’Ouest puisque « la femme Africaine » fait face à ses propres réalités.

Rejoignez le mouvement en réalisant le challenge #WeAreYennenga, la Voix des Résilientes continue sur les réseaux sociaux.

 

UNESCO

Afrique: Classement des 200 femmes africaines les plus influentes sur Twitter

Smart Data Power et Women in Africa dévoilent le classement des 200 femmes africaines les plus influentes sur Twitter

(WOMEN IN AFRICA) - Smart Data Power, en partenariat avec l’initiative Women in Africa (WIA), dévoile les résultats d’une étude répertoriant les 200 femmes africaines les plus influentes sur Twitter. Ce projet, réalisé en étroite collaboration avec Moussoukoro Diop - figure emblématique de l’activisme féminin au Sénégal - se veut le reflet de l’effervescence que connait le continent, dont les femmes sont plus que jamais ambassadrices.

smart data power et women in africa devoilent le classement des 200 femmes africaines les plus influentes sur twitter

 

Présentée le 11 septembre lors d’un webinaire suivi par 22 nationalités, l’étude a été menée sur 12 millions d’utilisateurs Twitter géolocalisés en Afrique, dont environ 15% de femmes. L’attention s’est portée sur les profils suivants : femmes politiques, femmes d’affaires, journalistes, leaders d’opinion et personnalités de la société civile. Différents indicateurs ont été pris en compte : la caisse de résonance du compte, le volume d’engagement, les pays représentés…

A elles seules, ces 200 femmes possèdent une portée de près de 40 millions de personnes. Suivies et écoutées, elles ont une influence indéniable et croissante sur les sociétés dans lesquelles elles évoluent, via leur prise de parole sur ce réseau.

L’analyse de ce TOP 200 a permis de mettre en lumière quelques grandes tendances :

  • Plus de la moitié des femmes de la sélection sont réparties entre 4 pays anglophones qui possèdent des littoraux leur assurant un bon accès à internet : le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Égypte.
  • 54% de ces personnalités se trouvent dans les pays les plus peuplés et les plus riches du continent.

A travers le partage de bonnes pratiques, une partie de l’étude et du webinaire s’est attelée à répondre à la question « Comment Twitter peut-il favoriser l’émergence et l’empowerment des femmes en Afrique ? ». Les analyses qui découlent de ce travail mettent  en lumière la diversité des parcours des femmes sélectionnées, mais aussi les infinies possibilités offertes par Twitter.

Cette conférence a permis de démontrer que les femmes sont au cœur de la révolution numérique en Afrique. Selon Seynabou Dia (photo), ambassadrice WIA : « Le webinar a reçu un bel accueil : près de 80 personnes y ont assisté, issues de 22 pays différents, dont 19 pays africains. Nous nous réjouissons que cette étude permette de sortir des sentiers battus, tout en montrant une image authentique de l’Afrique, à travers un contenu qui nous ressemble et qui nous permet d’atteindre nos objectifs ».  

Fort de son succès, le partenariat entre Smart Data Power et Women in Africa pourrait être renouvelé et réinventé, mettant en avant d’autres thématiques (art, culture, santé, environnement, énergie …). Entre temps, tous les conseils et techniques discutés lors du webinaire sont à retrouver sur la page Twitter de Moussoukoro Diop (@mamouchkadiop).

A propos de WIA Initiative

Lancée en 2017, et Présidée par Hafsat Abiola (Nigériane) Women In Africa (WIA) Initiative est la première plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel. Par ses programmes, ses sommets et sa plateforme digitale WIA Link, WIA contribue à la promotion d’une nouvelle génération de femmes africaines qui inventent un leadership inspirant pour changer positivement l’avenir du continent. Sa Fondation WIA Philanthropy a pour mission de soutenir les femmes dans l’économie et développe différents programmes dédiés à l’éducation, à l’entrepreneuriat, au mentoring et à l’agriculture. WIA Philanthropy a lancé avec Working Ladies un premier Hub dédiée aux femmes entrepreneurs à Kinshasa en mars 2019. https://wia-initiative.com/

A propos de Smart Data Power

Smart Data Power rend la masse de données présentes sur Twitter intelligentes et intelligibles, notamment en les croisant avec l'Open Data démographique, économique, environnemental, etc. La méthode : un savant mélange de Data Science et d'analyse humaine. Contrairement au Big Data, Smart Data Power se concentre sur la qualité, la précision et la vérification des informations transmises. Cela permet ainsi d’identifier et d’inviter pour n’importe quel compte des profils ultra qualifiés, des middle aux tops influenceurs, et d’augmenter sa visibilité pour lui permettre de réussir sa communication d’influence. En d’autres termes, de prendre, ou reprendre le Pouvoir sur les Data. https://www.smartdatapower.com/

Sénégal: Facebook propose des formations gratuites aux femmes entrepreneures

Sénégal: Facebook propose des formations gratuites aux femmes entrepreneures

 

Facebook (www.Facebook.com) lance aujourd'hui #SheMeansBusiness au Sénégal. L'initiative, soutenue par la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des Jeunes (DER) du Sénégal (https://DER.sn), vise à inspirer, autonomiser et former les femmes entrepreneures à créer et développer leurs propres entreprises grâce aux outils digitaux.

 

Le programme #SheMeansBusiness propose aux femmes chefs d’entreprise une formation en ligne gratuite axée sur l’acquisition de compétences numériques et commerciales utiles pour la gestion de leur activité. La formation couvre également des domaines tels que la gestion des opérations, la gestion financière et le leadership et sera assurée au Sénégal par Smart Ecosystems for Women (SEW) (www.SEW-africa.com), un acteur spécialisé dans l’accompagnement de l'entreprenariat féminin en Afrique.

 

“SEW accompagne des partenaires engagés auprès des femmes sur tout le continent. Nous sommes fières de déployer le programme #SheMeansBusiness de Facebook au Sénégal et sommes convaincues qu'il aura un vrai impact pour les femmes entrepreneures car le digital est vital avec la crise que nous vivons pour renforcer la résilience des entreprises.” a commenté Seynabou Thiam, fondatrice de SEW.

 

#SheMeansBusiness de Facebook vise à soutenir plus de 1 500 femmes à travers le Sénégal d’ici la fin de l’année 2020 et leur permettre de constituer un réseau de femmes chefs d'entreprise. Après le Nigéria et l’Afrique du Sud, le Sénégal sera le troisième pays en Afrique sub-saharienne à bénéficier du programme et le premier en Afrique francophone.

 

L'initiative de Facebook est lancée en pleine crise économique et sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19 qui met à rude épreuve les petites entreprises en Afrique et dans le reste du monde.

 

Balkissa Idé-Siddo, responsable affaires publiques de Facebook pour l'Afrique francophone a déclaré : “Les femmes entrepreneures du Sénégal font des choses étonnantes, rêvent en grand et créent des entreprises inspirantes. Les aider à faire mieux ne fera que favoriser la croissance de l'économie, surtout en cette période difficile de pandémie mondiale. Avec #SheMeansBusiness, nous voulons leur fournir les ressources nécessaires à la poursuite de leurs objectifs.”

 

“Nous nous réjouissons de travailler avec des entreprises féminines à fort potentiel dans les mois à venir, en leur permettant d'affiner leurs compétences afin qu'elles puissent exploiter pleinement la valeur de nos plateformes en tant qu'outils de développement de leurs entreprises. Tout aussi important, nous voulons construire une communauté où les femmes entrepreneures peuvent partager leurs expériences et demander conseil à leurs pairs”., a-t-elle également ajouté.

 

Pour en savoir plus, consultez le site internet (https://bit.ly/3hwmYuh).

Distribué par APO Group pour Facebook.

Contact presse :
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À propos de Facebook :
Facebook (www.Facebook.com) est une société technologique dont la mission est de donner à chacun la possibilité de créer une communauté et de rapprocher le monde entier. Nos produits, qui incluent l’application Facebook, Messenger, Instagram, WhatsApp, Oculus, Workplace, Portal et Novi, encouragent plus de 3 milliards de personnes à travers le monde à partager leurs idées, se soutenir et faire la différence.

Comment être un vrai papa féministe ?

Barack Obama qui déboulonne la masculinité toxique en s'adressant aux générations de demain ("L'idée que se définir en tant qu'homme dépend du fait de rabaisser autrui ou de le dominer, ça c'est une vieille vision"), Channing Tatum qui ne craint pas de s'afficher en super papa (et auteur de livres pour enfants) entouré de licornes, The Rock qui partage au grand public ses "rituels père/fille" ("Passer tout ce temps à la maison avec mes filles est une réelle bénédiction")... Elles sont nombreuses, les célébrités à vanter les vertus d'une éducation plus libre, moderne, aimante, placée sous le signe de l'écoute et de l'empathie.

 

Des people, mais surtout des papas, qui vont à l'encontre des stéréotypes de genre, prônent la sensibilité et se plaisent à ringardiser cette vieille chose dépassée que l'on appelle "virilité". Des pères féministes, en fait. Oui, comme les influents Father of daughters et Dad Download qui, sur Instagram, partagent à leurs centaines de milliers d'abonnés leur propre vision d'une paternité progressiste, valorisant le dialogue et le potentiel de leurs filles, assumant leurs responsabilités de père avec intelligence et légèreté.

Mais pas besoin d'aligner les followers pour être un papa féministe, sachez-le. La preuve, voici notre petit guide perso du père (presque) parfait.

Envoyer paître les normes sociales

On dit des papas "woke" qu'ils sont éveillés, on pourrait dire qu'ils sont éclairés. Etre un père féministe, c'est simplement apporter un autre éclairage sur son quotidien, et avoir le souci du détail. Se dire par exemple que le bleu n'est pas cantonné aux garçons, ni le rose aux filles. Faire gaffe aux stéréotypes de genre que, soi-même, l'on a pu vivre et éprouver durant l'enfance. Sans forcément culpabiliser à la moindre contradiction perso.

Cité par GQ, le truculent livre The Father of All Dad Guides: From A (doring) to Z (addy) de Madeleine Davies et Tara Jacoby, à destination des... Lire la suite sur le site Terrafemina

Les femmes d'affaires auront un grand rôle à jouer dans l'Afrique post-COVID-19 (CEA)

La Commission économique pour l'Afrique (CEA/UNEAC) des Nations unies a déclaré vendredi que les femmes africaines exerçant dans les affaires auront un grand rôle à jouer dans une Afrique post-COVID-19.

Selon un communiqué de la CEA publié vendredi, la déclaration a été faite par Mama Keita, directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l'Afrique de l'Est, lors d'un dialogue virtuel régional consacré à la manière de relever les défis économiques et sociaux rencontrés par les femmes et les jeunes filles à la suite de la pandémie de COVID-19, en mettant l'accent sur l'autonomisation économique des femmes.

Elle a souligné que les femmes d'affaires africaines "pourront réduire considérablement la forte dépendance du continent à l'égard des importations de produits alimentaires, médicaux et pharmaceutiques essentiels", lançant dans le même temps un appel en faveur de politiques et d'initiatives novatrices susceptibles de faire une différence pour les femmes.

"Alors que nous reconstruisons nos économies après le COVID-19 et que nous cherchons à transformer les vulnérabilités en opportunités, rappelons que le commerce intra-africain est encore très faible à moins de 20% et que les femmes entrepreneurs ont un rôle important à jouer dans la relance de celui-ci", a déclaré Mme Keita.

De son côté, Xia Huang, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs en Afrique, a également reconnu l'impact disproportionné et négatif de la pandémie sur les femmes et les jeunes filles, en particulier dans la sphère économique, et a insisté sur la nécessité de placer les femmes au centre de toutes les initiatives de réponse.

Le rôle des femmes entrepreneurs a également été souligné par Clare Akamanzi, PDG du Conseil de développement du Rwanda, qui a en outre noté que l'autonomisation des femmes est un moyen d'atteindre tous les objectifs de développement durable.

"Aujourd'hui (au Rwanda), les femmes entrepreneurs dirigent plus de 42% des entreprises. Elles contribuent à hauteur de 78% du commerce transfrontalier, et le commerce transfrontalier contribue à 30% du PIB", a indiqué Mme Akamanzi lors de la réunion, et dont les propos ont été cités dans un communiqué de la CEA. 

China.org.cn 

Journée Mondiale de la Femme Africaine: la lutte féministe ou l’indispensable qui rechigne en Afrique

Le féminisme n’est aucunement une "affaire des blancs".
 

L’éditorial spécial de Balguissa Sawadogo*

Ces dernières années, des voix féministes se font de plus en plus entendre. Après le mouvement #Metoo qui a permis de dénoncer ouvertement les cas d’harcèlement et de violences sexuelles dans le milieu hollywoodien, des organisations similaires en Europe, en Afrique et sur d’autres continents telles que #Balancetonporc, #Timeisup, #mêmepaspeur etc. ont permis de révéler, dénoncer et exiger la justice face à des phénomènes longtemps relayer à l’ordre du mutisme criminel.

Dans son discours d’orientation politique, le 2 octobre 1983, le leader de la révolution burkinabè, le Capitaine Thomas Isidore Sankara disait ceci : «le poids des traditions séculaires de notre société voue la femme au rang de bête de somme. Tous les fléaux de la société coloniale, la femme les subit doublement : premièrement, elle connaît les mêmes souffrances que l’homme ; deuxièmement, elle subit de la part de l’homme d’autres souffrances. »

En Afrique, à la faveur des réseaux sociaux, des campagnes féministes servent fréquemment de rempart pour dénoncer et mettre à nu les problématiques de tous genres vécus par les africaines. Le modèle patriarcal associé aux habitudes liées à certains travers de tradition ancestrale gardent la femme dans des conditions difficiles. N’est-ce pas justement par abus de langage sans doute que certains ont pris l’habitude de la qualifier de «sexe faible» ou de dire sans gêne que la pauvreté en Afrique a un visage féminin.

A ce sujet, si toutes ces campagnes de sensibilisation permettent de donner de plus en plus de la voix aux femmes, il y a certains détracteurs qui estiment que les féministes en font trop. Mais non ! Personne n’en fait trop. On en fait trop quand il n’y a rien à reprocher à l’existent.

Si l’on considère les calculs qui disent que le niveau de développement d’un pays est fonction du nombre de pauvres, alors il est clair que le développement de l’Afrique ne peut se faire sans la certitude d’un épanouissement économique, physique, psychologique, juridique de la femme africaine. Selon les projections démographiques de l’ONU, en 2050, la population de l’Afrique se situerait aux environs de 2,5 milliards avec plus de 52 % de femme. Il est inconcevable de laisser cette couche de la société en marge. 

Autre fait, le féminisme n’est aucunement une «affaire des blancs». En Afrique, il est courant d’entendre que les féministes copient à la lettre l’Occident. Mais il est pertinent à ce niveau de se poser les bonnes questions réalistes. Quel est le taux de femmes violentées dans ta région ou ton village ? Quel est le nombre de filles obligées à accepter des attouchements pour obtenir un stage ? Quels sont les systèmes de protections des femmes et des jeunes filles sur les terrains des crises sécuritaires ? Combien de violeurs sont emprisonnées pour les faits commis ?

Non ! les féministes n’en font pas trop. Au contraire elles en feront plus encore car la génération actuelle n’a pas le choix que d’occuper les instances dirigeantes économiques, politiques et juridiques… C’est sur elles que repose le lourd poids d’implanter le changement pour une égalité de droits au service de la croissance équitable et durable. « La vraie émancipation, c’est celle qui responsabilise la femme, qui l’associe aux activités productives, aux différents combats auxquels est confronté le peuple. La vraie émancipation de la femme, c’est celle qui force le respect et la considération de l’homme», disait Thomas Isidore Sankara.  

Des aînées ont ouverts la porte à l’école et au port de pantalon, alors nous devons savoir tirer la fermeture et mettre la boucle de la ceinture pour défendre notre épanouissement pas seulement pour nous mais pour les générations futures. Alors #letsgo !


*A propos de Balguissa Sawadogo

Balguissa Sawadogo est Directrice P.i et cumulativement Rédactrice en Chef à Ecodafrik, un Groupe de médias et technologies d’informations économiques et financières. Journaliste traitant des questions économique et financière, elle fait partie d’un réseau de 100 journalistes africains formés par la Banque Mondiale en «Journalisme pour le développement». Elle est aussi certifiée en «Journalisme d’investigation économique», initié par l’US Department Of state à Dakar au Sénégal. Femme engagée sur les questions liées à la défense des droits des femmes en Afrique, elle s’intéresse spécifiquement aux sujets portant sur l’intelligence économique, la banque, les mines, la fiscalité et l’autonomisation économique des femmes.