mercredi, 01 juillet 2020 09:15

Boire de l'alcool de façon modérée améliorerait les fonctions cognitives

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Pique-nique dans les champs, soirées entre amis en respectant les gestes barrières, mariage en petit comité… Depuis le déconfinement et en cette période estivale, les occasions pour trinquer se multiplient. Et bonne nouvelle : boire de manière raisonnable n’aurait pas d’incidence sur notre santé. C’est du moins ce que suggère une étude de l’Université de Georgie. Selon les chercheurs, la consommation faible à modérée d’alcool pourrait même améliorer la fonction cognitive des adultes. On entend par consommation faible à modérée dix verres d’alcool par semaine, soit deux verres par jour maximum avec des jours dans la semaine sans en boire, selon un rapport de Santé Publique France.

Nous savons qu’il y a des personnes âgées qui croient que boire un peu de vin tous les jours pourrait maintenir un bon état cognitif”, a déclaré l’auteur principal de l’étude Ruiyuan Zhang. C’est ce qu’ils ont voulu savoir. Les scientifiques ont ainsi suivi, pendant dix ans, près de 20.000 personnes. Les participants ont répondu tous les deux ans à des sondages sur leur état de santé et leur mode de vie, y compris des questions sur leurs habitudes de consommation d’alcool. Ils ont également évalué leur fonction cognitive au travers d’une série des tests. Des résultats qu’ils ont compilés.

Des études contradictoires

Comparativement aux non-buveurs, ils ont constaté que ceux qui buvaient un verre ou deux par jour avaient tendance à mieux performer aux tests cognitifs au fil du temps. “Il existe désormais de nombreuses preuves observationnelles montrant que la consommation d’alcool légère à modérée est associée à une meilleure fonction cognitive et à un risque de démence inférieur à celui de l’abstinence d’alcool”, a déclaré Kaarin Anstey, directeur du NHMRC Dementia Center for Research Collaboration en Australie, qui n’a pas participé à l’étude, au journal CNN.

Cette étude est toutefois à prendre avec beaucoup de précaution. Car une étude mondiale majeure publiée l’année dernière a révélé qu’aucune quantité d’alcool, de vin ou de bière n’était sans danger pour la santé. L’alcool serait même le principal facteur de maladie et de décès prématuré chez les hommes et les femmes âgés de 15 à 49 ans dans le monde en 2016. Il serait à l’origine de près d’un décès sur 10. "Ce que nous savons avec certitude, c'est que boire trop d'alcool nuit définitivement au cerveau de manière majeure. Ce qui est moins clair, c'est si oui ou non une consommation faible à modérée peut être protectrice chez certaines personnes, ou si l'abstinence totale est le meilleur conseil,", a confié le neurologue Dr Richard Isaacson, fondateur de la Clinique de prévention d'Alzheimer au NewYork-Presbyterian et au Weill Cornell Medical Center. "Sur la base d'études contradictoires, je ne pense pas pour le moment que nous puissions savoir avec certitude si aucune consommation faible ou modérée n'est meilleure pour chaque personne", a déclaré le Dr Isaacson, qui n'a participé à aucune des deux études.

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