Une conférence animée par Monique Ilboudo,

juriste et ancienne ministre de la promotion des droits humains

« Situation des femmes dans le monde : cas particulier du Burkina Faso » est le thème de cette conférence débat animée par l’ancienne ministre Monique Ilboudo. Durant son exposé, elle propose un plan en trois parties notamment « Un corps à Soi », « une chambre à soi » et « la cité pour tous ». Cette structuration lui permet d’aborder plusieurs thématiques telles que la liberté matrimoniale, l’éducation des filles, la gestion de la cité, les violences basées sur le genre, les mutilations génitales ainsi que les lois et textes pour la défense des droits de la femme.

Pour Monique Ilboudo, bien qu’il ait des avancées quant à la situation des femmes au Burkina Faso, de nombreux défis restent à relevés. « Il y’a des domaines où on n’a peut-être pas encore commencé la réflexion : l’égalité des salaires. Lorsqu’on parle d’égalité des salaires, les gens pensent à une égalité brute où on paye moins les femmes par rapport aux hommes.

"Tisseuses d'avenirs" , une solution contre les violences faites aux femmes et aux filles

Pourtant ce n’est pas de ça dont il est question, c’est vraiment toute une étude d’économistes. Dans tous les domaines, cette question d’égalité des salaires n’est pas encore appréhendée dans notre société », a-t-elle expliqué. Elle appel donc a resté vigilant car dit-elle, rien n’est complètement acquis.  

Une centaine de femmes s’imprègnent des outils nécessaires à leur épanouissement

Le projet « Tisseuses d’avenirs » se veut une formation continue ayant pour objectif de répondre à la violence faites aux femmes et aux filles du Burkina Faso par le renforcement de leurs capacités oratoires, économiques et citoyennes.

« Le projet comporte trois volets, la conférence, une formation en art oratoire, et une formation en montage vidéo.  Nous mettons en réseau les associations des femmes de tel sorte qu’elles puissent se soutenir et donner ensemble une voix porteuse afin d’atteindre la sororité pour les femmes », affirme Salifou Kientega, Directeur artistique de la compagnie la colombe au Burkina.

Bien qu’ils se comptent au bout des doigts, quelques hommes ont pris part à cette activité car aussi préoccupés par la situation des femmes. A écouter Monique Ilboudo, il y’a un plus grand éveil chez les jeunes femmes comme chez les jeunes hommes. « A cette activité, des jeunes ont évoqués la question de la masculinité positive c'est-à-dire qu’il y’a aussi des jeunes hommes qui participent à ces luttes pour plus d’égalité de droit » ajoute-elle.

Soutenu par Wallonie-Bruxelles International, cette initiative du Distinguo ASBL et de la Compagnie la Colombe a permis donc de donner aux femmes des outils nécessaires afin de leur permettre de mieux s’engager dans la société et mener à bien leurs activités économiques.

Yaya TRAORE

Pour Elites Femmes