La Ministre de la Coopération au développement Meryame Kitir est en visite de travail au Sahel, où elle a pu observer l’impact du changement climatique avec les autorités locales, la société civile et les partenaires internationaux. La région désertique du Sahel est particulièrement exposée au changement climatique. Cela engendre de graves conséquences sur le développement agricole local dans une région déjà vulnérable en raison de la pauvreté et des conflits armés. Un nouveau recul lié à des sécheresses prolongées et à la désertification placerait encore davantage de pression sur la stabilité de la région et les perspectives de vie de ses habitants.
Une action régionale
C’est la raison pour laquelle la Ministre Kitir a présenté le programme climatique régional belge pour le Sahel, ce mardi soir à Ouagadougou. Cette présentation s'est faite en présence du ministre de l'Environnement du Burkina Faso, Siméon Sawadogo. C'est la première fois que la Belgique investit dans un programme régional axé spécifiquement sur l'action climatique internationale. Au total, 50 millions d'euros soit environs 32 milliards de FCFA seront alloués sur une période de cinq ans.
"Ici, au Sahel, vous pouvez littéralement voir la situation se détériorer. Mètre par mètre presque, on constate qui opère une avancée : les sécheresses extrêmes ou l'être humain. Avec ce programme climatique régional, nous pouvons faire la différence pour de très nombreuses personnes", a déclaré la Ministre Kitir. "Non seulement nos efforts font en sorte que les gens ici absorbent mieux les chocs du changement climatique. De par nos actions - comme la plantation d'arbres ou la régénération de terres épuisées - nous luttons aussi efficacement contre le changement climatique. Et c'est une bonne chose pour tous".
Au total, quelque 10 000 hectares de terre - soit environ 20 000 terrains de football - seront rendus à nouveau fertiles. Des investissements seront réalisés pour améliorer le stockage des eaux de pluie et planter des arbres. L'objectif est de soutenir des solutions locales durables et de protéger les écosystèmes existants, notamment le projet de la grande Muraille verte. En luttant contre la désertification, les communautés locales peuvent continuer à assurer une sécurité alimentaire à long terme.
Adja ILBOUDO (Collaboratrice)
Elites Femmes