Journée Internationale des Familles : Le message de Hélène Marchal
La communauté internationale commémore le 15 mai de chaque année la Journée Internationale des Familles (JIF) laquelle a été consacrée par la résolution 47/237 du 20 septembre 1993 de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Cette commémoration nous offre l’opportunité de nous pencher de façon particulière sur les questions liées à la famille et d’accroître la connaissance des enjeux sociaux, économiques et démographiques qui affectent cette cellule sociale de base.
Cette année, au plan international, la commémoration de la JIF est placée sous le thème : « Familles et nouvelles technologies ». Par ce thème, la Communauté internationale nous invite à la réflexion sur l’apport des nouvelles technologies au bien-être des familles ; sans oublier que la pandémie de la COVID-19 a accéléré les changements technologiques qui étaient déjà en cours tant dans la société, que dans les domaines de l’éducation, de la communication, etc.
Notre pays commémore ce 15 mai 2021, la 27ème édition de la JIF dans un contexte où l’École burkinabè, vivier de l’apprentissage de nos enfants, est fortement éprouvée. Au regard de cette situation, le Burkina Faso a choisi de commémorer cette 27ème édition sous le thème : « Rôles et responsabilités des familles face aux dangers qui menacent l’École burkinabè ».
En effet, l’École qui est censée assurer l’instruction des enfants, n’arrive plus à jouer pleinement son rôle de nos jours. La discipline, l’ardeur au travail et les bonnes mœurs qui constituaient jadis les valeurs cardinales de l’École se sont beaucoup amenuisées. Nous assistons à l’exposition des élèves à de nombreux fléaux tels que la délinquance, la toxicomanie, les relations sexuelles précoces, la violence, l’incivisme, la défiance de l’autorité, la mauvaise utilisation des technologies de l’information et de la communication les exposant à de nombreux risques.
Par ailleurs, il est reconnu que de nombreux parents n’assument plus suffisamment leurs responsabilités parentales en matière d’éducation. En effet, les difficultés de la vie et la recherche effrénée du gain deviennent des préoccupations majeures pour les parents. L’éducation devient donc une préoccupation de second plan, avec pour corollaire des enfants laissés à eux-mêmes. Ainsi, l’École serait devenue pour certains parents, un exutoire leur permettant de se détourner de leurs obligations.
A l’analyse, les dangers qui menacent l’École trouvent en partie leur source dans les familles et sont le fait de l’action ou de l’inaction de leurs membres.
Face à cette situation, il est plus qu’urgent que la famille assume son rôle d’actrice clé de la vie scolaire. Il lui revient d’inculquer aux enfants les valeurs fondamentales de la vie en société tels que la discipline, le civisme, le respect des ainés, des enseignants et le patriotisme.
Les familles doivent jouer un rôle prépondérant dans l’accompagnement des enseignants tout au long des processus d’apprentissage des enfants.
Aussi, les membres de la famille devront-ils prendre conscience que les enfants sont de fins imitateurs de nos moindres actes. En effet, les insultes, les bagarres et les manquements de toutes sortes sont transmis à l’enfant dans son milieu de vie. A cet égard, il nous revient de donner à nos enfants une éducation par l’exemple.
J’invite donc les leaders coutumiers et religieux, les acteurs/actrices du monde éducatif et la population d’une manière générale, à plus d’accompagnement des familles afin que soit assurée à nos enfants, une éducation de qualité, vivifiante inclusive et qui leur assure un développement harmonieux.
Je lance aussi solennellement, en cette journée commémorative, un appel aux familles à plus de responsabilités et d’attentions à l’égard de l’École en vue de l’édification d’une société meilleure et solidaire.
Bonne commémoration de la Journée Internationale des Familles à toutes et à tous !
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Hélène Marie Laurence ILBOUDO/MARCHAL
Officier de l’Ordre de l’Étalon