CONGO- IFC : des femmes peintres et sculpteurs congolaises exposent leurs œuvres
Les femmes peintres et sculpteurs congolaises participent à l’exposition collective intitulée « L’écho » que l’Institut français du Congo à Pointe-Noire accueille dans le cadre de la célébration du mois de mars dédié à la lutte pour les droits de la femme. Lancée le 12 mars l’activité qui réunit une cinquantaine d’œuvres prendra fin le 8 avril prochain.
14 femmes artistes peintres et sculpteurs de Pointe-Noire et de Brazzaville et un jeune talent de 4 ans, toutes membres de l’Association des femmes artistes peintres et sculpteurs du Congo (AFAPSC) participent à cette exposition, une commémoration en l'honneur des talents féminins. Actuellement, à l’entrée de l’IFC, tous les regards sont attirés par une sculpture d’éléphant d’au moins deux mètres de hauteur réalisée avec des objets de récupération, notamment des boites de conserve et des canettes. Cette œuvre qui fait partie de l'exposition donne un aperçu de l’évènement. Visibles de l’extérieur, l’exposition compte une quarantaine d’œuvres aux couleurs chaudes et froides. Un nombre important qui a nécessité de l’imagination de la part de l’IFC pour les rendre toutes visibles, a expliqué sa directrice Sylvie Bayonne : «Nous avons essayé de placer d’une manière harmonieuse les œuvres jusqu’à la mezzanine, l’espace d’exposition étant trop restreint ».
Lesdites œuvres (du concret et de l’abstrait) ont des dimensions allant de 20cmx10 (avec le tryptique La beauté d’une femme de Lauréa Mbemba) à des grandes dimensions comme les fresques de 2m x 1,50m intitulées L’univers, La réunion des sages et Travail et développement de Florence M’bilampassi, présidente de l’AFAPSC Pointe-Noire, ainsi que celle de Judith Tonda, Le port de Yoro, de 2m x1m50 également. On note aussi la présence de deux œuvres exceptionnelles intitulées Papa et maman et le Covid de 20 x15 cm réalisées par la petite Victoire Nganga âgée de 4 ans. Présente lors du vernissage, son talent a épaté les invités.
Les femmes ont usé de plusieurs techniques: acrylique plus peinture à huile, huile sur toile, aluminium plus colle plus bois, acrylique sur toile, collage huile sur toile, etc. Certaines ont aussi utilisé des tissus wax, du raphia et des accessoires comme des parures. Les thèmes abordés concernent la femme mais aussi la société. Les titres des différentes œuvres sont d’ailleurs très évocateurs et parlants. On peut citer des titres comme La protestation féminine de Murielle Louemba, Regard de Frageska Mboumba, La pensée 1 et 2 de Nianga Khadji, Journée de la femme et Retour de la récolte de Claudine Tsimba, La réunion des sages 1 (dyptique) de Tsona Mboula.
Il y a aussi A la poursuite de son mari de Flodie Nganga, La femme du 8 mars d’Audrey Nkengué. La guitariste de Jenny stand, L’éveil de Christiane Mochany et la fresque de Florence M’bilampassi, Travail et développement, un thème très cher pour cette dernière qui a expliqué: «Il faut penser au développement. C’est cela qui permet de travailler dur et d’avancer. Quand on parle du développement d’une nation cela ne concerne pas que les hommes. Les femmes doivent aussi travailler pour contribuer au développement de la nation». Dans le hall de l’IFC, l’attention est aussi fixée sur les tableaux de Princilia Loumboumbou ainsi que la représentation de deux leaderships féminins faite par Célia Jules. Il s’agit de Makeda donc la Reine de Saba (incarnation de la beauté) et Ngalifourou, reine du royaume Téké qui incarne la force. « C’est pour dire que la femme c’est la représentation de la beauté mais aussi de la force », a lancé Celia Jules.
Outre les tableaux, l’exposition compte aussi des sculptures comme l’éléphant en boites de conserve et canettes déjà cité (une œuvre réalisée par Florence M’bilampassi avec les élèves des écoles Nelson Mandela et Ki-zerbo), Odzala la mascotte en bois de l’AFPSC, Le poisson composé de fer et de bouchons de bière réalisé par Lauréa Mbemba.
Agence d’Information d’Afrique Centrale