8-Mars 2020 : Les femmes exposent leurs doléances au Président du Faso

Le Burkina Faso a commémoré la 163 e journée internationale des droits des femmes conjointement avec le 6 e forum des femmes. Une cérémonie ponctuée par la décoration de 21 associations et 19 acteurs et un dialogue direct entre les femmes  des 13 régions et le président Roch Marc Kaboré.

A l’instar des autres pays, le Burkina a célébré ce dimanche 8 mars 2020, la 163e journée  de la femm, en même temps que le 6e forum régional des femmes sous le thème : “Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes?”

  Lors de la cérémonie,, le ministère de la Femme, de la Solidarité, de la Famille et de l’Action humanitaire, a reconnu le mérite de 21 associations et 19 acteurs . Ces personnes physiques et morales, qui ont œuvré à la promotion des droits des femmes, et à la réduction de la vulnérabilité, ont été élevées au grade de Chevalier de l’Ordre du Mérite de la Santé et de l’Action sociale.

« C’est une joie qui m’anime, je dédie cette médaille à mon association. La célébration du 8-Mars de cette année, c’est une grande initiative sous le thème de sécurité du moment où notre pays vit une situation difficile »,  confié Léontine Zomané, présidente de l’association «  Eveil du Boulkiemdé ».

Pour elle, au-delà de la décoration de son association, certaines de leurs doléances du 5e forum ont été prises en compte.

Doléances

« Nous sommes très satisfaites de la mise en œuvre de ces doléances parce que la moitié a été prise en charge  comme la formation des femmes, la réfection des maisons de la femme, le fonds du genre pour les crédits», dit-elle

Cette commémoration a été ponctuée par le dialogue direct avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et les représentantes des femmes des 13 régions du Burkina.

A tour de rôle,, chacune est passée présenter ses doléances au chef de l’Etat.

Elles sont liées qui entre autre à la réfection des maisons de la femme, la question sécuritaire, l’augmentation du nombre des spécialistes dans les centres de santé, l’ouverture des cantines scolaires dans certains établissements publics  et la facilitation de l’octroi des prêts.

Cette commémoration se doit être  une journée de lutte

«  La journée de la femme c’est une journée de combat.. Ce n’est pas seulement un combat de l’Etat, c’est un combat de toutes les associations, c’est un combat de la société civile, pour faire en sorte que quotidiennement qu’on sait que nos communautés rurales,  les femmes comprennent bien, leur rôle, leur place, ce qu’elles peuvent faire pour apporter un plus au développement du pays, que ce soit  dans les questions de l’innovation, dans les questions de la santé. Parce que comme vous le savez, on dit investir dans la femme, c’est assurer la prospérité», explique le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

 En ce qui concerne les doléances, le président du  Faso affirme, que les différentes recommandations seront examinées. Et que  compte tenu du contexte nouveau où le Burkina fait face à des attaques terroristes, « les contextes des moyens sont devenus difficiles à gérer parce qu’il faut les répartir entre les priorités qui sont nouvelles et qui sont importantes qui correspondent aux contextes de guerre dans laquelle nous somme. Ce qui a entrainé que, bien que les engagements aient pu être réalisés en 2020, il nous reste encore beaucoup à faire et j’en suis conscient », dit-il.