«Il y a une force en moi qui me pousse à chanter. Elle ne me permet pas de refuser. Elle me dit: Pourquoi ne partages-tu pas ce que tu as avec les autres? Un jour, j’ai su que c’était le Seigneur et, comme la Vierge Marie, j’ai répondu à l’appel…». C’est avec ce leitmotiv que commence véritablement la vie musicale professionnelle de sœur Anne-Marie Kaboré burkinabè en 2011. En plus e ce talent dont lui a fait Dieu, elle est initiée, toute petite, à la musique par sa grand-mère, chantre à l’époque. Mais il faut croire aussi que pour cette religieuse, la musique est une affaire de famille. En effet, alors que sa maman était membre d’une troupe de danse, son père, lui, opérait dans la chorale paroissiale.
Après plusieurs années de pratique, elle décide, en 2011, de mettre sur le marché discographique son premier album, «Magnificat», qui comporte huit titres. Elle rebelote en 2013 avec un deuxième opus, de huit titres lui aussi, intitulé «Shalom». Sa troisième œuvre, «Espère toujours» concocté en 2016, a été présentée à ses fans en janvier 2017. De mémoire, c’est la première fois qu’une sœur religieuse catholique compte trois albums à son actif dans un parcours musical.
Parlant d’amour, de paix, de confiance en Dieu et d’espoir dans ses chants, Sœur Anne-Marie Kaboré a remporté, en 2014, le Kundé de la meilleure musique religieuse moderne.
Née en juillet 1983 à Mogtédo, cette passionnée de musique, sœur religieuse depuis juillet 2007, a prononcé ses vœux perpétuels en juillet 2016. Une année faste puisqu’elle a en outre décroché peu avant, le 16 mai 2016, son doctorat en pharmacie. Alors qu’elle se consacre actuellement à la promotion de son troisième album, Anne-Marie Kaboré poursuit également une spécialisation en biopharmacie, formulation et ingénierie pharmaceutique.
Fasozine N°68, Mars-Avril 2017