Elites Femmes

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Afrique : doper l'entrepreneuriat féminin pour booster le commerce en ligne

L'e-commerce est en plein boom sur le continent, notamment du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19. Plus d'inclusion lui serait encore plus bénéfique.

L’essor de l'e-commerce sur le continent africain, favorisé par la pandémie du Covid-19, serait lié à l’entrepreneuriat féminin. Selon une étude de la Société financière internationale (SFI), combler les écarts entre les hommes et les femmes d’ici à 2025 pourrait apporter 14,57 milliards de dollars supplémentaires au commerce en ligne en Afrique en 2030. La condition : "Augmenter le nombre d'entrepreneuses opérant sur des plateformes en ligne" en leur apportant la formation et le financement "leur permettant d'égaler le chiffre d'affaires de leurs homologues masculins". Le marché du commerce électronique pesait 20 milliards de dollars en 2020 et le nombre d'acheteurs en ligne a augmenté en moyenne de 18% par an depuis 2014, contre une moyenne mondiale de 12%, selon la SFI.

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Hapsatou Sy part à Dubaï : l'ancienne présentatrice de C8 a décroché un nouveau job !

Au lendemain de son départ du groupe Canal, Hapstaou Sy vient d'annoncer une nouvelle aventure professionnelle.

Le 31 août dernier, elle annonçait sur la Toile qu'elle démissionnait de toute fonction au sein du groupe Canal +, où elle a vécu ses plus belles années de télévision. Hapsatou Sy, toujours "harcelée" par Eric Zemmour, et ce depuis 2018, a choisi de s'éloigner des soutiens du polémiste. La compagne de Vincent Cerutti a entre temps trouvé un nouveau boulot. Pour elle, une "autre aventure" commence.

Ce 20 septembre, elle s'est en effet dite "très heureuse" d'annoncer sa nomination comme "conseillère royale des Émirats arabes unis". Elle représentera désormais les intérêts de la famille royale (et notamment ceux du cheikh Ahmed Bin Faisal Al Qassimi) pour "connecter les visions" et "créer l'avenir" au prochain sommet Afrique-Dubaï, les 29 et 30 septembre prochains à Dubaï, qui a vocation à "promouvoir l'Afrique sur le continent du Moyen-Orient".

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Saloodo! de DHL lance la nouvelle fonction « Closed Shop »

La start-up logistique Saloodo!, qui fait partie du Deutsche Post DHL Group, a intégré à sa plateforme de fret une nouvelle fonction permettant aux expéditeurs de trouver encore plus facilement des transporteurs parfaitement adaptés à leurs besoins de transport a annoncé la société le 21 septembre 2021. Grâce à la fonction « Closed Shop », les entreprises peuvent désormais, à la demande, proposer leurs commandes de transport à des prestataires de services de transport présélectionnés partout dans le monde.

« Chez Saloodo!, nous travaillons en permanence sur des améliorations et de nouveaux services afin d’offrir à nos clients une expérience utilisateur encore meilleure sur notre plateforme de fret routier », explique Tobias Maier, PDG de Saloodo! Moyen-Orient et Afrique. « La nouvelle fonction « Closed Shop » en est un excellent exemple, puisqu’elle permet aux expéditeurs et aux transporteurs, par exemple ceux qui ont des exigences spécifiques en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement (HSE), de trouver plus facilement leur partenaire idéal. »

La nouvelle fonction « Closed Shop » constitue une valeur ajoutée importante sur les marchés du Moyen-Orient et de l’Afrique. Elle s’adresse en particulier aux secteurs régionaux critiques tels que le pétrole et le gaz, qui fonctionnent selon des normes HSE rigoureuses. La fonction « Closed Shop » permet aux expéditeurs de limiter le nombre de transporteurs pouvant faire des offres et effectuer des expéditions sur la plateforme de fret Saloodo! en fonction de critères HSE prédéfinis ou d’autres critères pertinents. Afin de garantir aux expéditeurs une expérience des plus homogènes, Saloodo! continue d’effectuer un processus de vérification approfondi lors de l’accueil des transporteurs qui rejoignent la plateforme.

Une plateforme de fret au sein de la plateforme de fret

Le « Closed Shop » est un groupe d’utilisateurs fermé au sein de la plateforme de fret Saloodo!. Il s’agit donc d’un groupe d’utilisateurs ayant accès à des ressources qui ne sont accessibles qu’à ce groupe. Il existe différentes variantes : d’une part, les transporteurs disposant de camions spéciaux sont affectés à différents « Closed Shops » sur la plateforme de fret. Par exemple, les transporteurs avec des véhicules de construction sont les seules à voir les ordres de transport pour ce « Closed Shop » spécifique.

D’autre part, les expéditeurs peuvent également créer leur propre « Closed Shop » avec des transporteurs privilégiés. En cas de demande de transport de la part de l’expéditeur, celle-ci est alors affichée exclusivement aux transporteurs au sein de ce « Closed Shop ». Cette fonction n’est donc pas seulement intéressante pour les grandes entreprises actives au niveau mondial, mais aussi pour les marchés de niche ou les domaines d’activité soumis à des règles de transport strictes.

Les expéditeurs souhaitant participer à la procédure de « Closed Shop » doivent d’abord contacter Saloodo!. Une fois que leur compte a été activé pour pouvoir utiliser « Closed Shop », ces expéditeurs peuvent saisir les détails de leur demande de transport sur la plateforme, comme d’habitude. Avant de publier leur demande de transport sur la plateforme de fret, ils peuvent choisir si la demande doit être présentée exclusivement aux transporteurs du « Closed Shop » spécifique. Dans ce cas, il suffit de cliquer sur un bouton et les transporteurs du « Closed Shop » seront informés de la nouvelle demande de transport. Ils peuvent ensuite soumettre leur offre pour l'ordre, ce qui leur convient également parfaitement : une véritable situation gagnant-gagnant pour les deux parties.

 

La fonction « Closed Shop » est disponible dans le monde entier. Cette plateforme numérique de fret routier est très intuitive, conviviale et centrée sur le client, ce pourquoi plus de 30 000 expéditeurs et plus de 12 000 entreprises de transport dans plus de 50 pays sur 4 continents l’utilisent maintenant au quotidien.

 

Saloodo! a également annoncé ses plans pour intensifier prochainement sa présence en Afrique du Nord.

Depuis la création de Saloodo! en 2016, l’entreprise n’a cessé de se développer, y compris en dehors de l’Europe sur des marchés en croissance comme le Moyen-Orient et l’Afrique. L’année dernière, Saloodo! a lancé la première place de marché numérique mondiale unifiée pour le fret routier, permettant un transport transfrontalier et trans-marchés uniforme. Plus récemment, la start-up logistique a lancé sa plateforme de fret numérique en Argentine.

 

Alida Gbakou (Collaboratrice)

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Burkina Faso : le Fonds africain de développement octroie un financement de plus de 59 millions d’euros pour améliorer l’accès des populations à l’électricité

Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, mercredi 15 septembre à Abidjan, l’octroi d’un financement de 59,43 millions d’euros au Burkina Faso pour accroître l’accès durable à l’électricité afin d’améliorer les conditions de vie des populations.

Le financement issu du guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement se compose d’un prêt de 41,60 millions d’euros et d’un don de 17,83 millions d’euros. D’autre part, le Fonds pour l'énergie durable en Afrique (SEFA, un fonds spécial multi-donateurs géré par la Banque africaine de développement) versera un don de 130 000 euros.

L’apport financier de la Banque permettra de mettre en œuvre le Projet d’électrification et de développement des connexions à l’électricité (PEDECEL), qui vise à étendre le réseau de distribution d’une énergie électrique de qualité au profit des ménages dans plusieurs localités périurbaines et rurales réparties dans dix des treize régions administratives du Burkina Faso. Les trois autres régions sont déjà prises en compte par le projet « Yeleen » de développement de centrales solaires et de renforcement du système électrique -en cours de réalisation- sur financement de la Banque mis en place en 2019.

« Le financement du PEDECEL vient confirmer la bonne synchronisation des interventions de la Banque dans le secteur de l’énergie au Burkina Faso au cours des dix dernières années », a déclaré Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Banque africaine de développement pour la région Afrique de l’Ouest. La directrice générale a rappelé les acquis de deux projets précédents (PRIELER et PEPU) d’amélioration de l’accès à l’électricité, financés par la Banque et le projet régional d’interconnexion avec le Nigeria qui apportera environ 100 mégawatts au Burkina dès 2024 ; il s’y ajoute le Projet Yeleen de développement des centrales solaires qui vise à augmenter la capacité de production d’énergie solaire du pays de 52,8 mégawatts avec une incidence positive sur le coût de revient du kilowattheure.

« Le PEDECEL permettra de réaliser une étude sur le potentiel de l’efficacité énergétique dans les bâtiments administratifs à Ouagadougou. Cette étude permettra de préparer les futures interventions de la Banque dans le pays en ce qui concerne l’efficacité énergétique », a ajouté, Henry Paul Batchi Baldeh, directeur du Département du développement des systèmes électriques à la Banque.

 

Au moins, 218 400 ménages, seront raccordés au réseau électrique(….)

Le PEDECEL contribuera notamment à améliorer l’accès à l’électricité des populations des chefs-lieux de régions et celles des quartiers périphériques de Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou, les trois plus grandes villes du pays, marquées depuis une décennie, par un important développement spatial et démographique. Au moins, 218 400 ménages, seront raccordés au réseau électrique grâce à ce projet, soit environ 1 528 800 habitants, dont 790 390 femmes, représentant un taux de 51,7%. Le projet permettra d’installer l’éclairage public solaire et renforcera la gouvernance dans le secteur à travers la formation des principaux acteurs. Le projet profitera à l’ensemble des localités couvertes, qui, grâce à l’extension du réseau de distribution, bénéficieront de l’amélioration de la qualité des services offerts par les établissements socio-publics de base (administrations locales, centres de santé, écoles et ateliers de formation, etc.) et de l’éclairage public. Le projet permettra de créer environ 560 emplois directs et indirects, temporaires et permanents pendant les phases de construction et d’exploitation.

Les nouveaux abonnés bénéficieront d’un système innovant de paiement différencié et progressif des frais d’abonnement, qui demeurent un frein à l’accès à l’électricité pour la plus grande partie de la population burkinabè. Les nouveaux clients payeront, à l’entrée, seulement 3 000 francs CFA (4,55 euros) contre 90 000 à 218 000 FCFA actuellement (137,20 euros à 332,33 euros) et les frais de raccordement restants seront payés par tranches mensuelles étalées sur trois ans.

L’appui de la Banque au PEDECEL a suscité l’intérêt d’autres bailleurs comme la Banque européenne d’investissement, la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique et POWER AFRICA WAEP, engagés à accorder des financements additionnels pour couvrir le coût total du projet qui est de 136,86 millions d’euros. Le gouvernement du Burkina Faso et la Société nationale d’électricité (SONABEL) apporteront un financement cumulé de 16,23 millions d’euros.

Le projet, qui doit être réalisé entre octobre 2021 et décembre 2025, s’inscrit dans l’initiative « Desert to Power », un projet emblématique de la Banque africaine de développement déployé dans onze pays du Sahel, dont le Burkina Faso, qui vise une production de 10.000 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque à l’horizon 2030 pour 250 millions de personnes.

Le gouvernement du Burkina Faso s’est fixé comme objectifs à l’horizon 2027, d’atteindre au moins un taux d’accès à l’électricité au plan national de 60% (90% en milieu urbain et 30% au moins en milieu rural). À la fin de 2020, 22,5% des Burkinabè (67,4% en zone urbaine, 5,3% en milieu rural) avaient accès à l’électricité.

Le PEDECEL répond à trois des cinq objectifs prioritaires, les « High5 », de la Banque africaine de développement : « éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique », « industrialiser l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations africaines ».

 

Alida Gbakou  (Collaboratrice)

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International : Les 40 Femmes Forbes France 2021

Comme chaque année, Forbes France a élu 40 femmes remarquables qui ont marqué l’année. Leurs domaines de compétences sont très variés, et vont de la science au sport, des arts à l’entrepreneuriat en passant par la politique ou les médias. Nous vous présentons ces femmes talentueuses et inspirantes qui ont su briser le plafond de verre.

 

Les 40 Femmes Forbes 2021

Clarisse AGBEGNENOU

ÂGE : 28 ANS • PROFESSION : CHAMPIONNE OLYMPIQUE DE JUDO

 

Clarisse Agbegnenou est inscrite au club de l’AMA (Arts martiaux d’Asnières) à l’âge de 9 ans. Très vite repérée, elle entre au pôle France d’Orléans à 14 ans. À tout juste 28 ans, elle possède aujourd’hui le plus beau palmarès du judo féminin français, avec quatre titres de championne du monde (2014, 2017, 2018 et 2019), deux médailles d’argent au championnat du monde (2013 et 2015), cinq titres européens (2013, 2014, 2018, 2019 et 2020) et une médaille d’argent olympique (2016). Un vrai symbole de force et de persévérance. Elle est aussi, hors des tatamis, adjudant de la Gendarmerie nationale française.

 

Hélène ANTIER

ÂGE : 34 ANS • PROFESSION : FONDATRICE & CEO DE LYV

Déjà co-fondatrice de deux start-up, Hélène Antier a créé une plateforme pour accompagner les 3 millions de personnes touchées comme elle par l’endométriose. Comme il n’existe encore aucun remède, elle s’est mise au travail pour développer Lyv, une application dédiée visant à mieux appréhender les effets, approfondir sa connaissance sur le sujet et suivre ses douleurs et symptômes. C’est avec cette trajectoire en tête que l’entrepreneuse a rejoint en octobre dernier l’accélérateur nantais Data Health Factory, avant de se lancer dans le DU Intelligence artifcielle appliquée en santé de Paris-Descartes.

 

Fabienne ARATA •
ÂGE : 55 ANS • PROFESSION : DIRECTRICE DE LINKEDIN FRANCE

À la tête de LinkedIn France depuis janvier 2017, Fabienne Arata a pour ambition de créer de l’engagement sur la plateforme et d’offrir des opportunités de développement de carrière aux membres français. Après ses études de marketing à la SKEMA Business School, de 1985 à 1988, elle rejoint l’entreprise IBM Global Services France, où elle passe les douze années suivantes à piloter des actions de communication et de développement interne. Quelques années plus tard, elle crée, dirige et anime le premier réseau de femmes chez ManpowerGroup France, constitué de 3 500 femmes.

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Terrorisme au Burkina :  « On peut faire de GO PAGA un programme de tous les burkinabè » dixit Fadima Kambou

Vêtue d’un t-shirt couleur rose brandé GO PAGA, assise face à son ordinateur, sourire aux lèvres, Madame Fadima Kambou, initiatrice du Programme GO PAGA, une initiative d’accompagnement des veuves et orphelins des militaires tombés au front dans la lutte contre le terrorisme nous a reçu le 13 août 2021 dans son bureau partagé avec ses collègues [ndlr : des bénévoles pour la plupart]. Son sourire ne cache pourtant pas son impatience de parler et surtout tout l’amour et l’estime placé dans l’écriture de chaque mot de ce programme jusqu’à sa mise en œuvre. Logique, faut le rappeler par amour, cette ancienne responsable ressources humaines d’une importante société internationale a rendu sa démission afin de se consacrer à ce projet qui lui tient à cœur. Durant cet entretien plein d’émotion, la mère de famille, l’épouse d’un ancien de l’école militaire (PMK), la femme engagée était à cœur ouvert. Son cri de cœur l’union sacrée autour des veuves et orphelins des militaires tombés au front pour la défense de la partie. Lisez plutôt !

 

Elites Femmes (EF) : Présentez-nous brièvement le Programme GO PAGA

Fadima KAMBOU (FK) : GO PAGA est un programme d’accompagnement des veuves et des orphelins de nos militaires qui sont tombés au front. C’est un programme qui apprend aux ayants droits de nos soldats tombés au front afin de leur permettre de vivre tranquillement, en toute quiétude à Ouaga ou dans les différentes zones du Burkina Faso.

Il s’agit d’un programme qui apprend à leurs ayants droits à pêcher. Ce programme ne donne pas de poisson. Le but, c’est vraiment permettre à ces familles surtout les conjointes à pouvoir avoir une activité, des services pour pouvoir prendre soin de leurs enfants dans le long terme et ne plus avoir à tendre la main.

 

Quel état des lieux faites-vous à ce jour du programme dont vous êtes l’initiatrice ?

Nous avons démarré ce programme à travers un projet pilote au sein de l’unité spéciale de la Gendarmerie Nationale du Burkina Faso. Nous avons pris en charge 7 veuves, 7 orphelins et une adolescente de 15 ans. Au jour d’aujourd’hui toutes ces femmes ont une activité. Une est institutrice en stage à Bobo Dioulasso. GO PAGA a prospecté en vue de la placer. Nous lui payons au minimum le SMIG, le temps qu’elle puisse se former. Nous avons de bonnes nouvelles par ce que l’école souhaite l’intégrée pour la rentrée prochaine. On attend la confirmation ainsi que les documents qui vont avec.

Il y a une autre qui est en stage de fin d’étude. La concernant nous avons également prospecté et la placer en entreprise en tant que gestionnaire de projet. Elle a bénéficié de renforcements de capacités en Word, Excel et d’un accompagnement dans ses recherches. Nous l’aidons à préparer son mémoire. 

Toujours au titre des acquis nous avons accompagné une veuve qui préparais son Baccalauréat dans la ville de Pô. Elle l’a réussi avec une moyenne de 12,95. Nous avons aussi accompagné l’adolescente qui est en classe de seconde mais qui avait démarré avec une faible moyenne, elle finit l’année avec une moyenne de 11,95 avec l’appui de Go PAGA. Elle a un soutien scolaire et mène parallèlement des activités avec nos bénévoles.

 

Etes-vous satisfaites de l’évolution du Programme GO PAGA après le lancement de la phase de couverture nationale du programme ? 

Je suis satisfaite par ce que ces familles sont transformées aujourd’hui. Elles ont quitté un point A pour aller vers un point B. Nous allons continuer le suivi sur une année par ce que dans le programme il y a certes le placement mais derrière on suit les familles. Il y a une satisfaction avec mes équipes c’est pourquoi aujourd’hui nous sommes sur le niveau national. On va s’occuper de toutes les veuves et orphelins des militaires tombés au front du Burkina Faso. Nous sommes pour cela très reconnaissant car tout se passe bien.

 

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Nous n’allons pas parler de difficultés mais plutôt de défis. Nous venons de quitter d’une phase pilote financer à majorité en fonds propres avec l’accompagnement de beaucoup de bénévoles, des consultants, une agence de communication vers la phase nationale. Donc, il y a du besoin. Nous sommes à la recherche de partenaires locaux et aussi de pays amis. Il s’agit donc de défis de mobilisation de ressources aujourd’hui, de recherche de partenaires que de difficultés dans la mise en œuvre pratique du programme.

Quel est votre cri de cœur aujourd’hui ?

Le Burkina traverse des difficultés. Et à mon avis, que ce soit pour le programme GO PAGA ou pas, nous devons tous participer à notre niveau quelques soit nos croyances, nos opinions, accompagner l’Etat à faire face. Ce problème que nous vivons au Burkina qui est celui de l’insécurité nous concerne tous. Mettons en place des actions. Ceux qui veulent, peuvent accompagner GO PAGA ou même d’autres programmes avec des actions au profit du pays en attendant que les choses se fassent. Pas jeter des responsabilités sur qui que ce soit mais dire oui aux actions. Face à ce problème qu’est-ce que je peux apporter et quelle est la pierre que je peux poser à l’édifice ? C’est de cela qu’il s’agit. 

 

Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des burkinabè pour plus de solidarité à l’endroit des veuves ?

GO PAGA, je l’ai initié par ce que je suis mariée à un ancien du PMK qui a des frères d’armes. Je suis régulièrement entourée de femmes de militaires. Ma voisine de maison son mari va régulièrement au front par ce qu’il est Commandant. Et quand tu vois ces femmes prier pour leur époux pendant qu’ils sont au front, s’occuper des enfants pendant que leurs hommes se battent pour que nous nous puissions vivre tranquillement et aller boire une bière en toute quiétude, et que nos enfants puissent aller à l’école, alors je me dis qu’on a le devoir de participer. Et participer n’est pas forcement que financièrement. On peut faire de GO PAGA un programme de tout les burkinabè. Le programme n’appartient pas uniquement à Madame Kambou, par ce qu’elle en ait l’initiatrice mais, mon rêve est que la jeunesse burkinabè se mobilise pour que l’on puisse l’offrir à l’Etat burkinabè. C’est aussi cela rendre utile la jeunesse et faire rêver nos enfants. J’invite tout monde à aller sur notre site internet et prendre connaissance de ce que l’on fait afin de vous joindre à la dynamique. Faites vos remarques, achetez les produits alimentaires produits ainsi que les savons fabriqués par ces veuves c’est aussi participer. Pour les entreprises au-delà de l’appui financier, elles peuvent ouvrir leurs portes pour des stages ou l’emploi des veuves que nous allons former.

 

Un mot à l’endroit des veuves et orphelins des militaires tombés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ?

Je ne peux que les encourager. Par ce que le deuil est personnel. GO PAGA, nous sommes là pour eux. Et nous allons faire notre nécessaire afin que le pays puisse les accompagner. Je les invite à aller chercher à pécher mais pas qu’on leur donne le poisson. Je les encourage à prendre du courage et se dire, aujourd’hui je suis père et mère et je vais aller chercher des solutions durables. On souhaite que d’autres programmes les accompagnent. Mais l’objectif c’est qu’elles soient autonomes à long terme. Que Dieu les bénisse, Que Dieu bénisse le Burkina Faso et nos autorités.

Je vous remercie

Entretien réalisé par Balguissa Sawadogo

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