Christelle Pandanzyla est co-fondatrice de Empow’her Network, un réseau qui aide les femmes afro-descendantes dans leur accès à la création d’entreprise. Depuis 2010, elle organisait plusieurs formations, des mises en réseau, mais elle souhaitait renforcer l’aide pour les femmes entrepreneures ou cadres. “Il fallait aussi faire le pont avec les organes de décision. Le but est de faire remonter ce que les entrepreneurs vivent au quotidien.”
Pour les femmes, le premier problème est le financement. “On prête moins facilement aux femmes. On va les diriger plus vers le micro-financement et souvent on va avoir un regard paternaliste voire néocolonialiste pour les femmes afro-descendantes.”
Les femmes de manière globale sont plus fiables dans le remboursement car elles soupèsent plus les risques. Les femmes sont créatrices de richesse. “En Afrique, elles sont les premières. On dit gérer l’argent en bon père de famille mais sur le terrain, on devrait plutôt dire en bonne femme.”
Pour Christelle Pandanzyla, il faudrait aussi améliorer le congé maternité pour les indépendantes, un accès plus aisé au financement. La journée au parlement bruxellois sur l’entrepreneuriat au féminin a réussi à mettre en avant la problématique. Pour la jeune femme, rendre visible les femmes entrepreneures est aussi important. Elle a d’ailleurs réalisé un documentaire, Elles bossent, qui sera diffusé aux Halles de Schaerbeek le 18 décembre dans le cadre du festival Bruxelles Africapitales.
Interview de Christelle Pandanzyla, co-fondatrice de Empow’her Network par Vanessa Lhuillier
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