Elites Femmes

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Les belles histoires du Sport au Féminin signées Women Sports Africa avec Decathlon United

Yasma Desreumaux avait un rêve. Participer au développement du sport – sa passion de toujours -, dans son pays natal, l’Algérie. Son rêve est, depuis 2017, une réalité. Yasma a ouvert le premier magasin Decathlon algérois et mène les équipes algériennes de la marque de sport. Sous son impulsion, entourée de centaines de coéquipiers recrutés localement, deux magasins Decathlon ont été ouverts, ainsi qu’un site de production de produits sportifs.

 Les belles histoires du Sport au Féminin signées Women Sports Africa avec Decathlon United

Découvrez le portrait de cette femme engagée, inspirante, volontaire. Une sportive qui oeuvre au quotidien pour promouvoir l’activité physique, allant de pair avec la parité et la durabilité. Une histoire vraie, actuelle, qui préfigure aussi le sport de demain.

 

Decathlon United – 100 000 collaborateurs rendant le sport accessible sur les cinq continents – s’engage auprès de Women Sports Africa en tant que Top Partenaire pour trois ans, de 2021 à 2024. Objectifs : mettre en valeur toutes les femmes inspirantes sur le continent africain, contribuer à la diffusion du sport et ses bienfaits en Afrique et partout dans le monde.

Ce partenariat s’inscrit dans les alliances de sens que Decathlon tisse avec les acteurs leaders du sport, dont Women Sports Africa dans le domaine du journalisme et du reportage.

« Nous, Decathloniens, dont la mission est de rendre le sport accessible au plus grand nombre, sommes très heureux de contribuer à l’essor du Sport au Féminin en Afrique auprès d’un groupe de presse de grande qualité, qui s’adresse à toutes et tous. Les valeurs d’équité, de partage, de tolérance, de bien-être à travers l’activité physique portées par le magazine et ses déclinaisons digitales sont, en tous points, les nôtres. »


Grâce à ses partenaires engagés, Women Sports Africa est diffusé gratuitement en ligne et en print sur l’ensemble du continent africain et particulièrement dans les 26 pays suivants : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo RC, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée Equatoriale, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo et Tunisie.

Naïma El Guermah, directrice d’édition de Women Sports Africa : « Women Sports Africa est le média de référence pour les femmes par et avec le sport. Nous sommes fiers et très heureux d’accueillir Decathlon United en tant que Top Partenaire pour accélérer notre diffusion et le partage des plus belles histoires du Sport au Féminin en Afrique ! »

 

Source: Omnisport


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Roukiata Ouedraogo parle de sa jeunesse au Burkina Faso Comédienne, chroniqueuse radio, Roukiata Ouedraogo publie un livre sur son enfance à l'époque de Thomas Sankara.

La comédienne et chroniqueuse burkinabè Roukiata Ouedraogo publie à Paris son premier livre, "Du Miel sous les galettes", aux éditions Slatkine. Avec ce livre autobiographique, l’auteure emmène le lecteur au Burkina Faso entre Fada N’Gourma et Ouagadougou. Elle retrace l’emprisonnement injuste de son père et le combat de sa mère contre cette erreur judiciaire.

ROUKIATA OUEDRAOGO, artiste burkinabè vivant en France - Editions Le Pays

Dans ce livre, Roukiata Ouedraogo rend aussi un hommage vibrant à sa mère. Elle évoque également son enfance sous le régime de Thomas Sankara, son excision à l'age de trois ans. Nadir Djennad a rencontré l'auteure à Paris.
***

DW : Roukiata Ouedraogo, bonjour.

Roukiata Ouedraogo : Bonjour!

DW : Votre roman retrace l'emprisonnement injuste de votre père par le procureur de Fada N'Gourma. C'est la ville où vous avez grandi. Cela s'est passé au début des années 1980 et votre livre aussi relate le combat de votre mère contre une erreur judiciaire. Qu'est ce que vous retenez aujourd'hui de ces épreuves?

Roukiata Ouedraogo : Aujourd'hui, ces épreuves ont rendu beaucoup plus forte ma famille, beaucoup plus soudée. On est sortis de cette histoire plus soudés et je pense que moi, ça m'a donné aussi une force pour me battre dans la vie.

DW : Ce livre est un hommage à votre mère qui s'est battue sans relâche contre cette erreur judiciaire. Est-ce que vous pensez que ce courage des femmes africaines n'est pas suffisamment raconté aujourd'hui?

Roukiata Ouedraogo : Non. Je pense que cette force n'est pas suffisamment racontée et on devrait la porter haut et fort parce que les femmes africaines sont courageuses. La femme en général, elle est courageuse. Mais les femmes africaines, j'en parle parce que j'ai grandi avec des femmes africaines. Je viens d'un pays où je vois les femmes travailler dur. J'ai eu la chance de voyager avec mes spectacles dans quelques pays africains. Et à chaque fois, j'ai vu comment les femmes se battent pour subvenir aux besoins de la famille, payer la scolarité de leurs enfants, et même nourrir les enfants et surtout, payer les frais de santé pour leurs enfants. Vous savez, les femmes chez moi, sont détentrices de valeurs morales, sociales, culturelles et traditionnelles. Elles sont les gardiennes du foyer, donc elles ont un rôle très important. C'est la femme qui gère tout. On dit que la femme, c'est la ceinture qui porte le pantalon de l'homme. Un proverbe africain dit ça et je suis tout à fait d'accord avec ça.

DW : Dans ce livre, vous abordez des thèmes personnels : la naissance de votre enfant, mais aussi votre excision à l'âge de 3 ans. Ce passage est bouleversant. Vous parlez d'une "lame froide qui pénètre ma chair. J'ai hurlé de tout mon corps. Je croyais que j'allais mourir". Comment se construire ou se reconstruire après une telle épreuve?

Roukiata Ouedraogo : Difficilement, mais on s'en sort, on s'accroche. Moi, vous savez, quand je suis arrivée ici, en France, à l'âge de 20 ans, c'est là que j'ai compris qu'on m'avait fait quelque chose d'abominable. Pour moi, l'excision était quelque chose de tout-à-fait normal et tout-à-fait simple. Parce qu'on nous met ça dans la tête en Afrique, qu'une fille excisée, vaut mieux qu'une fille non-excisée, qu'une fille excisée est beaucoup plus pure qu'une fille non-excisée. Donc on grandit avec ça et on pense qu'on nous a fait du bien alors que non, c'est faux. On nous a abimées. C'est une atteinte à notre intégrité. Quand je suis arrivée ici, en discutant avec des collègues et des copines, j'ai compris qu'il me manquait une part de ma féminité qu'on m'avait retirée. On m'avait arraché quelque chose et là, à l'époque, malheureusement, je ne connaissais pas des gens pour m'aider. Moi, j'étais seule ici et c'était très compliqué. Je n'avais pas assez d'argent pour aller voir un psy. Du coup, j'ai fait un travail vraiment sur moi. Ça m'a pris des années. C'était douloureux. Après des années, je me suis reconstruite comme ça, par moi même.

DW : Dans votre livre, il y a aussi beaucoup d'anecdotes et notamment sur le climat politique de l'époque. Vous nous décrivez la période de Thomas Sankara? Vous avez dit dans votre livre que pour beaucoup, ce fut une période de grand enthousiasme, pour d'autres, une période de grande inquiétude.

Roukiata Ouédraogo : Absolument. Parce que Thomas Sankara était un révolutionnaire. C'est quelqu'un qui est arrivé au pouvoir avec l'envie de bouger et de faire changer les choses. Et oui, il avait raison. Mais Thomas Sankara reste Thomas Sankara, celui qui qui a changé les choses. Ça reste une icône, absolument. Thomas Sankara s'est battu pour l'égalité homme-femme. C'est quelqu'un qui a voulu faire bouger les choses. C'est dommage que ça se soit arrêté.

DW : Est-ce que vous avez des souvenirs d'enfance concernant cette période, notamment? Comment ça se passait à l'école ?

Roukiata Ouédraogo : La fête de l'Indépendance était à l'époque le 4 août. Les élèves défilaient avec des uniformes, comme des petits pionniers. "Oser lutter, savoir vaincre. Vive la révolution! En avant pour la révolution! La patrie ou la mort! Nous vaincrons!" Et on avait appris ça par cœur.

DW : Je suppose que vous suivez l'actualité politique de votre pays. Il y a eu des élections le 22 novembre dernier. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, a été réélu dès le premier tour. Qu'est ce que vous attendez aujourd'hui du président de la République burkinabè?

Roukiata Ouédraogo : J'attends beaucoup de choses de la part de mon président. J'espère qu'il va pouvoir régler certains problèmes. Il y en a beaucoup, certes. J'espère qu'au niveau de la santé, au niveau des femmes, au niveau des maternités, parce que je sais qu'il y a des femmes qui meurent en couches, je sais que c'est compliqué au niveau des hôpitaux. En tout cas, j'espère que les hôpitaux vont être équipés pour recevoir les malades convenablement.

DW : Merci beaucoup.

Roukiata Ouédraogo :  Merci à vous.

jeudi, 07 janvier 2021 16:37

L'épidémie silencieuse

L'épidémie silencieuse

Chaque jour, environ 137 femmes dans le monde sont tuées par un membre de leur famille, et 52 de ces meurtres ont lieu en Afrique. C'est dans le contexte d'une femme sur trois dans le monde qui subit des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. À la suite de la pandémie de COVID-19, cette épidémie silencieuse de violence contre les femmes et les filles est en expansion et ne retient pas suffisamment l'attention. Alors que les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre (VBG) se terminent, je voudrais réfléchir à ce que nous avons appris et à ce que nous pouvons faire pour intensifier nos efforts de protection et d'autonomisation de nos filles et femmes en Occident et Afrique centrale.

Cours pour jeunes filles tombées enceintes pendant la crise d'Ebola, en Sierra Leone.  Photo: Banque mondiale

Lors de l'épidémie d'Ebola de 2014, nous avons été témoins d'une «épidémie» de «viols, agressions sexuelles et violences contre les femmes et les filles». De nombreuses écoles ont dû fermer, ce qui a aggravé les inégalités, car les filles étaient moins susceptibles de retourner en classe que les garçons. De nombreuses filles ont été contraintes d'entrer sur le marché du travail ou d'assumer des tâches supplémentaires à la maison, ce qui a entraîné des pics de violence domestique et de grossesses chez les adolescentes . Avec la pandémie COVID-19, une étude récente de Save the Children prévient que 2,5 millions de filles supplémentaires dans le monde risquent de se marier tôt au cours des cinq prochaines années. 

La crise du COVID-19 continue de faire des ravages sur les vies et les économies africaines, poussant jusqu'à 40 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans l'extrême pauvreté. Les femmes sont les principales victimes de ces retombées économiques et sociales. En fait, les femmes sont plus à risque de perdre leur source de moyens de subsistance sans aucun filet de sécurité vers lequel se tourner, car elles travaillent de manière disproportionnée dans le secteur informel et sont exclues des mesures de protection sociale ciblant les travailleurs.  

De nombreux agents de santé de première ligne et premiers intervenants sont des femmes, ce qui les expose à un risque bien plus grand de contracter la transmission du COVID-19 et de tomber malades. Avec la fermeture des écoles et des garderies, les mères doivent trouver un équilibre entre l'emploi à temps plein et les responsabilités de garde d'enfants et de scolarité tout en consacrant un temps disproportionné à des activités domestiques non rémunérées. De plus, en période de distanciation sociale et d'isolement social de leur famille élargie et de leur communauté, les femmes ont moins de chances d'échapper à des partenaires violents et les cas de violence signalés sont en augmentation.

Cette épidémie silencieuse doit cesser. Nous devons nous assurer qu'aucune femme ou fille ne soit laissée pour compte alors que nous construisons un rétablissement résilient après le COVID. Alors, que pouvons-nous faire? À partir de nos recherches et de notre expérience, nous avons identifié trois domaines d'intérêt prometteurs:

Les transferts monétaires ont un fort potentiel pour réduire la violence sexiste. L'intensification des programmes de transferts monétaires peut aider à réduire le stress financier des familles pauvres en temps de crise et ainsi rendre les femmes plus en sécurité chez elles. Au Nigéria, le programme Household Uplifting a fourni des transferts en espèces directement aux femmes soignantes pauvres depuis 2016. Avec ces paiements en espèces, les femmes peuvent se débrouiller seules et prendre soin de leur famille. Au Togo, un programme de transferts monétaires contre les coronavirus - Novissi (qui signifie `` solidarité '' en langue Ewe) a été mis en place pour les personnes les plus touchées par la crise, en mettant l'accent sur les femmes.

Les espaces sûrs, le mentorat et la formation peuvent faire une différence dans la vie des adolescentes. Lorsqu'il y a moins d'opportunités scolaires et économiques, les adolescentes deviennent plus vulnérables. Pendant l'épidémie d'Ebola en Sierra Leone, les filles des zones durement touchées étaient deux fois plus susceptibles de tomber enceintes que les filles des communautés moins touchées. Cela a augmenté le nombre de filles qui abandonnent l'école tout en limitant leur trajectoire de vie à long terme. De nombreuses filles qui sont en dehors de l'environnement scolaire protecteur sont de plus en plus vulnérables aux grossesses précoces et à la violence sexiste.

Dans plusieurs pays, nous testons actuellement des programmes destinés aux adolescentes afin de fournir du mentorat, des réseaux de soutien et une formation professionnelle et des compétences de vie à un moment critique de leur vie. Les preuves d'une initiative mise en œuvre au Libéria montrent que les «espaces sûrs» ou les clubs de filles combinant des compétences de vie et une formation aux moyens de subsistance ont effectivement augmenté les revenus du travail indépendant et renforcé la confiance en soi. En Sierra Leone , un espace sûr et une intervention de renforcement des compétences ont réduit les taux d'abandon scolaire et de grossesse hors mariage après la crise d'Ebola, ce qui offre un potentiel similaire pour prévenir une vague de grossesses précoces et de mariages précoces à la suite du COVID-19 .

La mise en œuvre de politiques qui fonctionnent pour les filles et promeuvent l'égalité des femmes est une étape cruciale. Les gouvernements jouent un rôle crucial dans la levée des obstacles à l'autonomisation des adolescentes et des femmes. De nombreux pays de la région du Sahel s'efforcent actuellement d'aider les adolescents à retourner à l'école et à prévenir la violence sexiste. Par exemple, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, en Côte d'Ivoire, au Mali, en Mauritanie et au Niger, le projet d'autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique (SWEDD) aide à maintenir les filles à l'école, élargit les opportunités économiques pour les jeunes femmes avec une forte concentration. sur la prévention et une meilleure réponse aux risques de violence sexiste, notamment grâce à un engagement fort des décideurs, de la société civile, des parlementaires, des chefs religieux et traditionnels.

Le Niger , qui a le taux de fécondité le plus élevé au monde, a également adopté des réformes audacieuses pour lutter contre le mariage des enfants et la maternité précoce. Des réformes juridiques ont été adoptées pour supprimer les autorisations obligatoires des parents ou des maris d'adolescentes mariées pour accéder aux services de planification familiale. Les filles mariées et enceintes, auparavant exclues de l’école, peuvent désormais retourner à l’école. Des comités de protection de l'enfance ont été institutionnalisés au niveau des villages pour protéger les filles du mariage des enfants. Des écoles ou «clubs pour maris» sont en cours de création et font participer les chefs traditionnels et les imams, pour encourager les maris à discuter de la vie de famille et de la planification familiale.

Comme le dit un proverbe africain: «Les femmes font partie de l'origine du grand mystère de la vie sur terre; ils connaissent le secret d'une bonne vie ».  Le secret d'une vie meilleure est un avenir où nous réalisons l'égalité des sexes et où toutes nos femmes et filles sont autonomisées. Alors que nous continuons à lutter contre les multiples impacts du COVID-19, n'oublions pas la pandémie silencieuse de violence contre les femmes et les filles. Donner la parole et agir aux femmes et aux filles, et assurer leur bien-être, est le seul moyen pour les sociétés de sortir plus fortes de cette crise. Ensemble, unissons-nous et rejoignons l'appel à des actions au niveau mondial et national pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes !

Seul un quart des économies du monde reconnaissent les droits des femmes handicapées

La crise sanitaire de Covid-19 a exacerbé les inégalités entre les sexes dans le monde. Les femmes courent un risque beaucoup plus élevé que les hommes de perdre leur emploi en raison de la ségrégation sectorielle où elles sont surreprésentées dans les industries affectées négativement par la pandémie, comme les services d'alimentation et de vente au détail. De plus, les garderies fermées et l'enseignement à distance pour leurs enfants obligent les femmes, par exemple, aux États-Unis, à conserver la main-d'œuvre quatre fois plus vite que les hommes . Et en Inde, la fermeture d'usines prive de nombreuses jeunes femmes de nouvelles opportunités économiques qui leur ont permis de démarrer une vie indépendante. Enfin, les ordonnances de rester à la maison font qu'il est beaucoup plus difficile pour les femmes dans des relations abusives d'échapper à un cycle de violence, ce qui«Pandémie de l'ombre».

© Handicap: INMais qu'en est-il des femmes handicapées? Les taux d'emploi des femmes handicapées sont les plus bas par rapport aux hommes handicapés et aux hommes et femmes non handicapés. Les jeunes femmes handicapées subissent jusqu'à dix fois plus de violence sexiste que celles non handicapées. Alors, comment la récession économique affectera-t-elle les femmes qui sont déjà exclues de l'éducation et des opportunités d'emploi parce qu'elles ont des besoins différents en matière de communication et d'accès physique? Et comment les pays peuvent-ils garantir que les services offerts aux survivants de violence domestique tiennent compte de la dépendance spécifique des femmes handicapées vis-à-vis de leurs soignants ? 

Women, Business and the Law (WBL) a récemment mené une recherche pilote sur les femmes handicapées . Nous essayons de mieux comprendre comment les pays du monde entier utilisent leurs systèmes juridiques pour protéger les femmes handicapées de la discrimination multiple et intersectionnelle à laquelle elles sont confrontées par rapport aux hommes avec et sans handicap. À cet effet, nous avons ajouté quatre nouveaux points de donnéesdans la collecte de données primaires 2020 sur les femmes, les entreprises et le droit. En coopération avec des experts juridiques locaux, nous avons pu mener une évaluation préliminaire pour 176 économies. Cette recherche est la première du genre à cartographier le cadre juridique des droits des femmes handicapées à l'échelle mondiale. Les résultats préliminaires donnent des résultats surprenants: alors que 71 économies ont une disposition constitutionnelle qui garantit l'égalité des droits pour les personnes handicapées, aucune des constitutions analysées ne mentionne les femmes handicapées. En ce qui concerne les lois statutaires, 138 économies ont une loi, autre que la constitution, qui traite des droits des personnes handicapées. Cependant, seul un quart des économies analysées - soit 35 pour être exact - reconnaissent et protègent explicitement les droits des femmes handicapées dans leur cadre juridique. 

Par exemple, la loi de 2010 sur les femmes de la Gambie impose l'obligation de «garantir la protection des femmes handicapées et de prendre des mesures spécifiques en fonction de leurs besoins physiques, économiques et sociaux pour faciliter leur accès à l'emploi, à la formation professionnelle et professionnelle, ainsi qu'à leur participation à la prise de décision. » La loi koweïtienne relative aux droits des personnes handicapées de 2010 accorde des prestations de maternité supplémentaires aux femmes handicapées. La Moldavie reconnaît les besoins des femmes handicapées en matière de santé génésique, notamment l'accès aux traitements gynécologiques et aux conseils en matière de planification familiale (loi sur l'inclusion sociale des personnes handicapées de 2012). Et la loi indonésienne sur le handicap de 2016 reconnaît l'importance de protéger les femmes handicapées contre la violence et de fournir des maisons sûres facilement accessibles. 

Figure 1: Conclusions préliminaires sur le cadre juridique relatif aux femmes handicapées 

Figure 1: Conclusions préliminaires sur le cadre juridique relatif aux femmes handicapées

Les données pilotes sur les femmes, les affaires et le droit font partie des 10 engagements du Groupe de la Banque mondiale pour un développement intégrant le handicap . À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées de cette année, nous nous engageons à poursuivre nos recherches et à faire en sorte que la voix des femmes handicapées soit entendue par les décideurs du monde entier.

Source: Banque Mondiale 

Le statut de la femme dans la société tunisienne est-il menacé?

La Tunisie est fréquemment citée comme étant à l'avant-garde des droits des femmes dans le monde arabe en raison du statut unique de la femme tunisienne. Depuis la promulgation du Code du statut personnel (PSC) en 1956, les femmes tunisiennes ont joué un rôle plus important dans le développement du pays. Plus récemment, ils ont joué un rôle essentiel lors de la transition démocratique au lendemain de la révolution.  

Marche pour dénoncer les violences faites aux femmes le 30 novembre 2019 à Tunis, Tunisie.  (Mohamed Krit / Shutterstock.com)

Depuis que j'ai pris mes fonctions à Tunis, j'ai observé à plusieurs reprises la place importante de la femme tunisienne dans la société et dans le monde professionnel. Un nombre croissant de femmes occupent désormais des postes de direction aux plus hauts niveaux de la fonction publique et du secteur privé. De plus, les indicateurs sont prometteurs: le pays se classe 4e en termes d'égalité hommes-femmes dans la région MENA. Les femmes tunisiennes ont un taux d'alphabétisation de 72%, représentent 42% des étudiants de l'enseignement supérieur et occupent 36% des sièges parlementaires. 

Mais se pourrait-il que ces chiffres dissimulent une réalité plus nuancée et dénotent des disparités géographiques et sociales?

Selon le rapport Global Gender Gap 2020, la publication du Forum économique mondial sur les inégalités entre les sexes, sur un total de 153 pays, le classement de la Tunisie en termes d'égalité entre les sexes est passé de la 90e à la 124e entre 2006 et 2020. dans les sous-indices. La Tunisie passe ainsi de la 97ème à la 142ème position en termes de participation économique et d'opportunités de travail, de la 76ème à la 106ème position en termes d'éducation et de la 53ème à la 67ème position en termes de participation politique. Malgré ces performances apparemment bonnes par rapport aux autres pays de la région MENA, la tendance en Tunisie est alarmante, les réalisations sont fragiles et le chemin vers l'égalité reste long.

En effet, si les femmes représentent 67% des diplômés de l'enseignement supérieur, elles ne représentent que 24,6% de la population active. Le chômage touche deux fois plus les femmes (22,5%) que les hommes (12,4%) et cette disparité est encore plus exacerbée dans les régions de l'intérieur du pays (Gabès, Kasserine, Jendouba, Kébili, Gafsa et Tataouine) où le taux de chômage des femmes est à 35% en moyenne. De plus, seuls 23,3% des nouveaux prêts au logement sont accordés aux femmes, et les femmes continuent d'être victimes de violences mondiales, c'est-à-dire d'au moins une forme de violence (physique, sexuelle, psychologique ou économique).

Malgré leurs résultats scolaires, les jeunes femmes souffrent d'une mauvaise intégration dans la vie économique. Le ralentissement des recrutements dans le secteur public, secteur où 39% des effectifs sont des femmes, est un facteur important, mais n'explique qu'en partie cet état de fait. D'autres facteurs entravent l'inclusion économique et l'autonomisation des femmes, comme le manque de systèmes de soutien abordables et de qualité pour les mères qui luttent pour concilier travail et famille, le droit du travail, la violence domestique et la prévalence d'attitudes et de valeurs plus conservatrices que la progressivité de la CFP ne le suggère. Ces inégalités entravent le développement économique et social du pays en le privant d'une partie de ses forces motrices.

La violence contre les femmes est surprenante dans un pays comme la Tunisie. Notre équipe a appris avec consternation que les femmes entrepreneurs de l'intérieur des campagnes ont été la cible d'intimidations et de violences, malgré le fait qu'elles jouissent du droit de transformer les ressources naturelles en produits à haute valeur ajoutée. Grâce à une approche innovante qui combine la tradition des femmes (récoltes artisanales) et l'esprit d'entreprise, ces femmes offrent une opportunité d'inclusion et d'autonomie financière à d'autres femmes rurales. Il est impératif de prévenir les actes de violence pour préserver les droits économiques des femmes et encourager toute une génération de jeunes diplômés de l'intérieur du pays. Les défis de la crise du COVID-19 ne doivent pas mettre en péril les efforts parfois timides d'innovation et d'inclusion économique.

Enfin, le manque d'égalité en termes de droits économiques pénalise les femmes, qui sont fortement désavantagées en termes d'accès au crédit, à la propriété foncière et aux produits financiers. Cette inégalité entrave leurs initiatives entrepreneuriales ou commerciales et affecte leur autonomie financière. Selon le rapport 2020 du Forum économique mondial sur les inégalités entre les sexes, seulement 2,9% des entreprises tunisiennes ont un capital majoritairement féminin. Ainsi, l'importance des garanties dans les décisions de prêt, combinée au code de l'héritage qui prévoit que les femmes n'héritent que de la moitié de la part des hommes du même degré de parenté, sont des obstacles majeurs aux droits économiques des femmes. Nous devons continuer à espérer que le dernier grand projet de feu le Président Essebsi concernant le droit d'héritage se réalisera afin de surmonter cette inégalité fondamentale. 

L'énergie, le courage et le dynamisme de la femme tunisienne d'aujourd'hui restent un élément unique dans une région où les inégalités entre les sexes persistent. A l'image de leurs mères et grands-mères qui, dans les années 60 et 70, ont investi dans de nombreux domaines professionnels, que ce soit dans le secteur de la santé ou de l'éducation, dans la fonction publique ou dans les entreprises privées, les jeunes femmes d'aujourd'hui peuvent innover. Ils intègrent les secteurs du futur, les start-up les plus sophistiquées et maîtrisent les métiers les plus sophistiqués. L'Etat tunisien devrait encourager cet esprit d'innovation, en protégeant les femmes de la violence des défenseurs du statu quo, en garantissant leurs droits économiques et en leur offrant l'égalité des chances au travail et à l'école. C'est ça la démocratie.

 

La Banque Mondiale 

mercredi, 06 janvier 2021 11:39

RECEPTIONNISTE – ASSISTANTE ADMIN

Poste à pourvoir RECEPTIONNISTE – ASSISTANTE ADMIN
Nombre de poste 01
Lieu d'affectation Ouagadougou (Burkina Faso)
Structure recruteur MERCY CORPS
Structure Bénéficiaire MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ECONOMIE VERTE ET DU
Secteur activité Activités de santé et d’action sociale
Diplôme ou niveau Diplôme superieur
Option du diplôme administration, secrétariat de Direction ou en Ressources Humaines
Expériences 02 ans
Capacités liées à l'emploi AVIS DE RECRUTEMENT
RESUME DU PROGRAMME :
Mercy Corps est une ONG internationale humanitaire et de développement dont la mission est d’alléger la souffrance, la pauvreté et l’oppression en aidant les populations à construire des communautés sécurisées, productives dans le monde. Mercy Corps est opérationnelle au Niger depuis septembre 2005. Elle travaille en partenariat avec le Gouvernement et les communautés Burkinabè pour contribuer au développement socio-économique durable du pays.
Mercy Corps est présent au Sahel depuis 2005, avec des programmes en cours au Burkina Faso, Mali, Niger et au Nigeria. Dans ces pays, nous nous concentrons sur une multitude de secteurs en fonction des priorités et des besoins locaux : sécurité alimentaire, moyens de subsistance, gouvernance, atténuation des conflits et réponse humanitaire. Nous visons à stimuler les opportunités économiques, à catalyser des systèmes de gouvernance inclusifs et responsables, à rompre le cycle de l'insécurité alimentaire et hydrique et à répondre aux besoins immédiats, tout en libérant le potentiel de construction pour l'avenir. Notre travail contribue à la résilience aux chocs et aux stress et permet aux individus, aux ménages et aux communautés de réaliser un développement à long terme, inclusif et équitable. La vision du changement de Mercy Corps encourage le secteur privé, le gouvernement et la société civile à travailler ensemble pour créer un changement significatif et durable. Mercy Corps travaille au Burkina Faso depuis 2016 à travers des partenaires sur les conflits et l'élevage.
Pour son nouveau programme « Sahel Collaboration & Communication (SCC) » sur cinq ans financé par l’USAID, Mercy Corps cherche un(e) Réceptionniste – Assistante Admin. Le programme Sahel Collaboration & Communication travaillera au Burkina Faso pour une durée de cinq ans et encouragera la collaboration, l'apprentissage et l'adaptation (CLA) pour un impact collectif entre l'USAID, les partenaires d'exécution, les institutions gouvernementales et les instituts de recherche. Ce programme renforcera également les capacités locales d’apprentissage et d’adaptation, et SCC améliorera la CLA parmi toutes les parties prenantes afin d'améliorer les résultats de développement et d'aider l'USAID à mieux communiquer ces résultats.
Titre du Poste : RECEPTIONNISTE – ASSISTANTE ADMIN
Lieu du travail : Ouagadougou, Burkina Faso
Catégorie du poste : CDD (12 mois renouvelables)
Nombre de Place : 1
RESUME DU POSTE :
Sous la supervision de la RH & Admin Officer, la Réceptionnist – Assistant Admin assistera dans le fonctionnement général de l’administration. Assurer la qualité de l’accueil, travailler en étroite collaboration avec les Ressources Humaines et l’Administration et les programmes Managers, la Réceptionniste assurera quotidiennement les tâches assignées à l’administration, les ressources humaines, la documentation, le classement des dossiers, la facilitation des voyages du personnel dans le temps opportun et de manière précise.
RESPONSABILITÉS ESSENTIELLES :
Taches Administrative :
• Appuyer l’Assistante RH and Administration dans le classement, l’archivage et la mise à jour des dossiers administratifs ;
• Recevoir et orienter les visiteurs et s’assurer que les visiteurs ne circulent pas au sein du bureau sans être annoncés ;
• Tenir un agenda des rendez-vous pour le bureau ;
• Faire le standard (appeler à l’extérieur, recevoir les appels) ;
• Noter les appels sur des fiches et les transmettre ;
• Participer aux réunions ;
• Contribuer davantage à assurer la propreté du bureau, c’est-à-dire en s’assurant de manière proactive que les toilette et les bureaux sont propres et en informant l’agent de ménage de toute mesure corrective ;
• Aider de manière proactive à garantir que de l’eau, du papier hygiénique, et du savon dans les toilettes à tout moment ;
• Assurer la réception, l’expédition et l’archivage des courriers et s’assurer aussi que toutes les correspondances entrantes et sortantes sont enregistrées dans le registre approprie et classées ;
• Enregistrer le courrier arrivé, départ et les factures ;
• Saisir les courriers types ;
• Suivre le prélèvement régulier de la boite postale de l’ONG ;v • Sur demande de la hiérarchie, rédiger les correspondances administratives, saisir les comptes rendus des réunions et des lettres administratives ;
• Maintenir les tableaux d’affichage du bureau à jour (Memos, informations, ct…)v • Ainsi que le registre de présence du personnel ;
• Faire les demandes de paiement des prestataires, Airtel ou Orange Burkina, les entreprises d'eau et d'électricité et les contrats de bail à la fin de chaque mois en conformité avec les procédures finance,v • Assurer que tout le personnel adhère aux procédures administratives de Mercy Corps
• Mettre à jour la liste matrice chaque fin du mois en collaboration avec les RH & l’Administration,
• Se comporter, tant sur le plan professionnel que personnel, de façon à préserver l’image de marque de Mercy Corps et à ne pas mettre en danger sa mission humanitaire au Burkina Faire toutes autres taches demandées par le superviseur
CONNAISSANCES ET EXPÉRIENCES:
• Avoir un diplôme supérieur en administration, secrétariat de Direction ou en Ressources Humaines ;
• Avoir au moins 2 ans d’expérience de gestion administrative, en Gestion Administrative des entreprises et ressources humaines de préférence avec une ONG internationale ;
• Avoir une expérience manifeste et une bonne connaissance administrative des ONGs, gestion du personnel, services de support et les opérations.
• Une capacité manifeste de communication (orale & écrite) et une connaissance requise de l’informatique (Word, Excel, Explorer, Outlook, PowerPoint, etc.) et une bonne connaissance de la gestion de bases de données.
• Une bonne capacité en négociation et représentation, spécialement avec les services publiques (gouvernement) et autres organismes en matière de bureaucratie.
• Une excellente maîtrise du français et l’anglais (orale et écrite) avec une capacité de faire la traduction
Rapporte directement à: Human Ressources and Admin Officer
Responsabilité de supervision directe : NA
Travail directement avec : Les Ressources Humaines et l’Administration, la Finance, et le Programme
FACTEURS DE SUCCES :
Une bonne connaissance et une compréhension claire de l’éthique de l’administration la volonté et l’habilité absolues d’adhérer et de renforcer l’adhérence aux politiques et procédures de Mercy Corps et des donateurs est essentiel. L’habilité prouvée d’intégrer effectivement, correctement et de façon précise pour, à la fois accomplir de multiples taches dans un délai requis avec un minimum de supervision, est fortement demandée. L’habilité de traiter l’information nécessaire et correcte pour supporter effectivement les activités des différents programmes est nécessaire.
APPRENTISSAGE ORGANISATIONNEL :
Comme partie intégrante de notre engagement à l’apprentissage organisationnel et en supportant notre compréhension que les organisations d’apprentissage sont plus effectives, efficientes et appropriées aux communautés qu’elles servent, nous espérons à ce que tous les membres de l’équipe engagent 5% de leur temps pour apprendre les activités qui à la fois, peuvent les servir et servir Mercy Corps.
Connaissance en informatique  
Condition d'âge  
Composition du dossier DEPOT DE CANDIDATURE :
Mercy Corps vous invite à participer au recrutement pour ce poste, et ce, en déposant vos dossiers de candidatures (CV, lettre de motivation, fournir obligatoirement 3 Références professionnelles d’anciens employeurs les plus récents).
Veuillez mentionnez le titre du poste pour lequel vous postulez et adressez votre demande d’emploi au Représentant Résident, Mercy Corps Burkina Faso.
Les dossiers doivent être envoyés uniquement en ligne à travers le système de recrutement en ligne de Mercy Corps Burkina Faso via l’adresse suivante :
https://mercycorpsniger.recruiterbox.com/jobs/fk0u3s9?cjb_hash=O_uCLm41&apply_now=true
Les candidatures féminines sont vivement encouragées.
Cette invitation ne constitue nullement un engagement de la part de Mercy Corps pour un emploi.
Tout dossier déposé ne sera plus retourné au Candidat.
DATE LIMITE DE DEPOT : Lundi 18 Janvier 2021
Date limite de depôt des dossiers 18/01/2021
Procedure de recrutement Seuls les candidats présélectionnés seront contactés
Mercy Corps se réserve le droit de rejeter une partie ou l’ensemble des offres reçues.
Durée du contrat CDD 12 mois renouvelables
Autres conditions  
Source de l'offre ONEF
Poste à pourvoir TRAVAILLEUR SOCIAL VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE (VBG) ET PRISE EN CHARGE PSYCHOSOCIAL (PSS) (H/F)
Nombre de poste 12
Lieu d'affectation Régions du Sahel, du Nord et de la Boucle du Mouh
Structure recruteur INTERNATIONAL RESCUE COMMITTEE
Structure Bénéficiaire INTERNATIONAL RESCUE COMMITTEE
Secteur activité Activités de promotion sociale et humanitaire
Diplôme ou niveau NP
Option du diplôme  
Expériences  
Capacités liées à l'emploi CONTEXTE ET BREVE HISTORIQUE DE l’IRC
L’International Rescue Committee (IRC) a été fondée en 1933, à l’initiative du célèbre physicien Albert Einstein. Aujourd’hui, l’IRC est l’un des leaders mondiaux en matière de secours, de réhabilitation, de protection, de développement post-conflit, de réinsertion et de plaidoyer pour les personnes affectées par les crises. La mission de l’IRC est d’aider les personnes dont les vies et les moyens de subsistance sont détruits par les conflits et les catastrophes à survivre, se relever et prendre en main leur avenir.
L'IRC met en œuvre des programmes pour promouvoir les solutions durables chez les personnes déplacées, les réfugiés et les populations hôtes à travers des projets de santé publique, d'assainissement, d'abris, de réhabilitation et d'éducation. L'IRC intervient auprès des réfugiés depuis 1933 et est présent dans 40 pays en Europe, en Afrique, en Asie, ainsi qu’à l’Etats Unies, dans le cadre d’un programme d’appui à la réinstallation. L’IRC est une organisation engagée dans la liberté, la dignité humaine et l'autonomie. Cet engagement se traduit par une assistance de qualité à la réinstallation, une aide globale d'urgence, la réhabilitation et le plaidoyer pour les refugies. Au Burkina Faso, l’IRC a lancé sa première phase de programmation d’intervention d'urgence dans la ville de Djibo en avril 2019, avec principalement des activités WASH. L'IRC vient plus récemment de lancer des programmes de santé et à Djibo et prévoit d’étendre son intervention dans la région du Nord. L’IRC souhaite également développer un programme de Protection de l’Enfance et de relèvement économique dans les régions du Nord, du Sahel et de la Boucle de Mouhoun qui s’inscrit dans une stratégie d’approche multisectorielle pour répondre aux besoins des populations affectées par les conflits et les déplacements.
OBJECTIFS DU POSTE
Le travailleur sociale GBV travaille au programme de protection et autonomisation de la femme (PAF) de l’IRC Burkina Faso. Elle est chargée d’assurer la prise en charge psychosociale des femmes et filles survivantes de violences basées sur le genre. Le travailleur social GBV fait aussi le counseling individuel ou autres types d’interventions psychosociales aux cas VBG. Ça inclut aussi l’aide aux bénéficiaires à la récupération psychologique et la réintégration au sein de leur famille et/ou communauté.
Elle fait aussi le suivi en utilisant les méthodes et les outils établis par le programme PAF de l’IRC.
PRINCIPALES RESPONSABILITÉS
Fournir des services de gestion de cas adaptés à l'âge des survivants de VBG (, notamment en aidant les clients à élaborer un plan pour répondre à leurs besoins individuels et à mettre ce plan en œuvre en respect des principes directeurs dans la prise en charge des VBG)
RESPONSABILITÉS SPECIFIQUES
• Contribuer à l`accueil et orientation des survivants VBG dans le service ;
• Assurer la gestion des cas de violences faites aux femmes et aux filles, en collaboration avec le Manager du Programme et leur fournir le soutien psychologique nécessaire ;
• Orienter tous les cas de GBV identifie dans les centres pour une prise en charge appropriée autre que le psychosocial ;
• Adhérer aux principes directeurs VBG- dans toutes les interventions psychosociales et de gestion des cas VBG. Il s'agit notamment de garantir la sécurité, la confidentialité des survivants et le respect de leurs souhaits et décisions ;
• Assurer une gestion des cas adaptée à l'âge des survivants, notamment en évaluant leurs besoins, en leur offrant un counseling de base en cas de crise, en élaborant des plans d'action avec les survivants et en les aidant à obtenir des services et un soutien ;
• Diriger des services émotionnels de groupe spécialisés et adaptés à l'âge qui seront fournis aux femmes et aux filles vulnérables dans des espaces sûrs identifiés ou établis ;
• Travailler avec les équipes de sensibilisation des communautés pour échanger des informations et s'assurer que les programmes de l'IRC répondent aux besoins évolutifs des communautés ;
• Identifier les préoccupations liées aux protocoles d'orientation et aux principes directeurs en matière de VBG et soutenir leur respect, et faire part de ces préoccupations au superviseur hiérarchique ;
• Entretenir des relations de travail efficaces avec les parties prenantes concernées, y compris les chefs de communauté et les autres partenaires de mise en œuvre ;
• Rédiger des rapports d'activité mensuels, conformément aux directives du responsable de l'action contre la violence liée au sexe, du responsable principal/du chef d'équipe de l'action contre la violence liée au sexe et du responsable du programme contre la violence liée au sexe.
Monitoring & Rapportage
- Tenue de dossiers détaillés et confidentiels conformément aux meilleures pratiques reconnues
- Contribuer aux rapports mensuels.
Autres :
- D’autres responsabilités attribuées par la/le superviseure pour améliorer et développer le programme Protection de l’IRC ;
- Participer aux différentes réunions programme ;
Général
- S’engager à respecter IRC Way (ou Code de Conduite / Politiques de Signalement Obligatoire) ;
- S’engager à s’assurer de la mise en œuvre optimale de ces Politiques dans son cadre de travail ;
- S’engager à respecter le Règlement Intérieur en vigueur à IRC
Monitoring et Rapportage
- Feuilles de présence pour les activités pertinentes
- Rapports de réunions hebdomadaires pour alimenter les fiches de suivi des projets.
Autres :
- D’autres responsabilités attribuées par la/le superviseure pour améliorer et développer le programme Protection de l’IRC ;
- Participer aux différentes réunions programme ;
Rapportage : Le travailleur social GBV PSS rapporte au Manager PAF.
QUALIFICATIONS – EXPERIENCES – APTITUDES
- Expérience dans la gestion et la mise en œuvre des projets de prise en charge et de prévention des Violences basées sur le genre
- Expérience en matière de conseil, de travail social ou dans un autre domaine connexe
- Comprendre clairement le bien-être des femmes et des filles, s'y intéresser et soutenir leur guérison après l'expérience de la violence
- Compréhension et capacité démontrées à maintenir la confidentialité et le respect des clients
- - Attitude positive et professionnelle, y compris la capacité à diriger et à bien travailler en équipe Expérience dans la facilitation des formations.
- Grande capacité de communication, capacité organisationnelle et interpersonnelles.
- Capacité à travailler efficacement dans des situations instables, difficile, et des environnements en évolution rapide.
- Savoir parler les langues locales est un atout
- Candidatures féminines vivement encouragées et souhaitées
Respect du Code de conduite de l’IRC (IRC Way)
L’IRC et les employés de l’IRC doivent adhérer aux valeurs et principes contenus dans l’IRC WAY (normes de conduite professionnelle). Ce sont l’Intégrité, le Service, la Responsabilité et l’égalité. En conformité avec ces valeurs, IRC opère et fait respecter les politiques sur la protection des bénéficiaires contre l’exploitation et les abus, la protection de l’enfant, le harcèlement sur les lieux de travail, l’intégrité financière, et les représailles.
NB : IRC est un employeur de l'égalité des chances. IRC considère tous les candidat.es sur la base du mérite sans égard à la race, le sexe, la couleur, l'origine nationale, la religion, l'orientation sexuelle, l'âge, l'état matrimonial, le statut d'ancien co
mbattant ou le handicap.
Connaissance en informatique  
Condition d'âge  
Composition du dossier Présentation du dossier
• Lettre de motivation qui explique clairement pourquoi vous vous sentez capable d'assumer ce poste;
• Résumé (CV) à jour;
• les noms, fonctions, numéro de téléphone et adresse e-mail d'au moins trois références professionnelles;
Dépôt des Candidatures
Les candidatures seront envoyées à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. en mentionnant « Travailleur social VBG-PSS» comme objet de l’email. Au plus tard le 19/01/2021 à 17 heures. Les candidatures féminines sont fortement encouragées.
Date limite de depôt des dossiers 19/01/2021
Procedure de recrutement N.B : Seules les candidatures retenues seront contactées pour la suite du processus, et les documents suivants seront demandés avant toute offre de poste : Copie des diplômes, attestations de services rendus, attestations/brevet de formation, pièce d’identité et tout autre document pouvant soutenir la candidature.
Durée du contrat CDD 12 mois renouvelables
Autres conditions  
Source de l'offre ONEF
 
Poste à pourvoir MANAGER PROGRAMME D’AUTONOMISATION DES FEMMES ET FILLES (H/F)
Nombre de poste 3
Lieu d'affectation Régions du Sahel, du Nord et de la Boucle du Mouh
Structure recruteur INTERNATIONAL RESCUE COMMITTEE
Structure Bénéficiaire INTERNATIONAL RESCUE COMMITTEE
Secteur activité santé et action sociale
Diplôme ou niveau BAC+3
Option du diplôme Sciences sociales, management ds projets, en santé publique, développement international, psychologie, travail social ou autre discipline connexe ;
Expériences 3 ans
Capacités liées à l'emploi CONTEXTE ET BREVE HISTORIQUE DE l’IRC
L’International Rescue Committee (IRC) a été fondée en 1933, à l’initiative du célèbre physicien Albert Einstein. Aujourd’hui, l’IRC est l’un des leaders mondiaux en matière de secours, de réhabilitation, de protection, de développement post-conflit, de réinsertion et de plaidoyer pour les personnes affectées par les crises. La mission de l’IRC est d’aider les personnes dont les vies et les moyens de subsistance sont détruits par les conflits et les catastrophes à survivre, se relever et prendre en main leur avenir.
L'IRC met en œuvre des programmes pour promouvoir les solutions durables chez les personnes déplacées, les réfugiés et les populations hôtes à travers des projets de santé publique, d'assainissement, d'abris, de réhabilitation et d'éducation. L'IRC intervient auprès des réfugiés depuis 1933 et est présent dans 40 pays en Europe, en Afrique, en Asie, ainsi qu’à l’Etats Unies, dans le cadre d’un programme d’appui à la réinstallation. L’IRC est une organisation engagée dans la liberté, la dignité humaine et l'autonomie. Cet engagement se traduit par une assistance de qualité à la réinstallation, une aide globale d'urgence, la réhabilitation et le plaidoyer pour les refugies.
Au Burkina Faso, l’IRC a lancé sa première phase de programmation d’intervention d'urgence dans la ville de Djibo en avril 2019, avec principalement des activités WASH. L'IRC vient plus récemment de lancer des programmes de santé et à Djibo et prévoit d’étendre son intervention dans la région du Nord. L’IRC souhaite également développer un programme de Protection de l’Enfance et de relèvement économique dans les régions du Nord, du Sahel et de la Boucle de Mouhoun qui s’inscrit dans une stratégie d’approche multisectorielle pour répondre aux besoins des populations affectées par les conflits et les déplacements.
OBJECTIFS DU POSTE/PRINCIPALE RESPONSABILITÉ
- Assurer la qualité technique de la programmation et de l’implémentation des projets PAF au sein de l’IRC Burkina Faso
- Appuyer le lancement et la clôture des activités PAF ; la réalisation des évaluations périodique ;
- Consolider les rapports mensuels venant du terrain et transmission au département Grant ;
- Rédiger les rapports trimestriels et finaux dus aux bailleurs avec l’appui du département Grant ;
- Représenter IRC lors des réunions du S/C VBG et cluster protection ;
- Superviser les collaborateurs sous votre coordination ;
Le/la Manager PAF (Programme d’Autonomisation des Femmes et Filles) contribuera à la mise en œuvre du programme et à la coordination avec les partenaires internes et externes appropriés, participera au renforcement des capacités des staffs du programme, aura la charge du rapportage des projets du programme, participera au suivi budgétaire des projets, aux réunions de coordination internes et externes et participera à la rédaction des propositions pour la mobilisation des ressources.
Le/la Manager PAF s’occupera également des questions quotidiennes d’ordre administratif, financier et logistiques liés à son poste et nécessaires pour le bon déroulement de l’activité programmatique en rapports avec les activités.
RESPONSABILITÉS SPECIFIQUES
Qualité Technique
- Fournir un leadership technique au programme PAF en accord avec les meilleures pratiques et la politique de l’IRC
- Assurer la planification, la mise en œuvre et le suivi de qualité des activités des volets VBG ;
- Assurer que la collection éthique et significative des données et les systèmes de gestion de l’information est en place pour une analyse de programme approprié, la planification, l’évaluation, et le plaidoyer sont conformes en général au volet suivi et évaluation ;
- Contribuer au développement du programme PAF (Programme d’Autonomisation des Femmes et Filles), y compris la réalisation des missions d’évaluation, et le développement des propositions des projets.
Développement et supervision du personnel
- Maintenir les relations ouvertes et professionnelles avec les membres des équipes ;
- Promouvoir un esprit d’équipe fort et fournir une supervision et des conseils pour permettre au personnel d’accomplir avec succès les tâches liées à leurs postes ;
- Assurer l’exécution dans les délais et la soumission mensuelle des fiches ou horaires, les révisions des périodes d’essai et les révisions annuelles des performances ;
- Assurer la formation et les opportunités de renforcement de capacités continue pour le personnel sur les compétences de gestion technique de projet et autres compétences utiles.
Validation de la planification et mise en œuvre
- Soutient la mise en œuvre et assure l’adhésion aux planifications des projets, plans de travail, plans de dépenses ou budget opérationnels, plans d’achat, suivi budgétaire ;
- Travailles-en étroite collaboration avec la coordinatrice protection de l’enfant et autonomisation des femmes et filles, autres membres de l’équipe PAF, les départements opérations de l’IRC, Finance, Grants et MEAL afin d’assurer la conformité avec les exigences acceptées.
Monitoring et rapportage accordé
- Développer et maintenir une supervision efficace, soutenue et contrôle de qualité et systèmes et procédures de rapportage ;
- Appuyer les staffs PAF pour s’assurer de la régularité et de la bonne qualité des rapports ;
- Suivre et consolider l’information collectée hebdomadairement et les rapports des activités du personnel, supervision de la gestion des cas et les outils d’évaluation des compétences et les rapports mensuels des VBG (GBVIMS).
- Assurer la haute qualité de rapports internes IRC et des rapports bailleurs sur les activités, les indicateurs et les réussites ;
- Assurer la mise à jour de tous les rapports en lien avec les sollicitations du département Subventions
Coordination et representation
- Coordination avec les points focaux VBG et tous les autres partenaires VBG, surtout les programmes Santé et protection de l’enfance, pour les préparations des missions, le suivi des activités et pour toutes questions nécessaires.
- Développer activement et maintenir les relations de travail efficaces avec les acteurs clés étatiques, non-étatiques, humanitaires, locaux, communautaires et autres acteurs pertinents en consultation avec la Coordinatrice de Programme;
- En cas d’empêchement de la coordinatrice, participer aux réunions du Sous-Cluster GBV et cluster protection pour y représenter IRC et répondre aux priorités de la coordination humanitaire.
Développement de programme
- Contribuer au développement du programme PAF, y compris la sélection des missions d’évaluation et les activités de réponse basées sur l’analyse de l’évaluation ;
- Contribuer aux activités de développement de projets (Ecriture de projets) ;
- Coordonner avec les autres programmes de l’IRC (Santé, Protection de l’enfant et ERD…) pour fournir l’input pertinent et soutenir l’amélioration de la protection et l’autonomisation des femmes et filles.
Gestion Financière
- Assurer le suivi et le contrôle des dépenses et des déboursements du programme PAF et dans la planification mensuelle des besoins financiers, en lien avec le département financier d’IRC ;
- En relation avec la Coordinatrice programme, développer les plans des dépenses ;
- S’assurer que les autorisations d’achat (PR) sont conformes au plan de dépenses et aux budgets ; vérifier le codage avant de les insérer dans la chaine d’approbation.
Ressources Humaines
- Apporter un support actif à l’équipe technique en ce qui concerne l’organisation et la conduite de leur travail, en cohérence avec les priorités et les plannings définis en équipe et validés par la coordinatrice de programme ;
- Participer activement à l’animation de l’équipe, à la recherche de l’appropriation du programme par chaque collaborateur, à la résolution des conflits, aux arbitrages si nécessaires, et aux évaluations individuelles formelles régulières ;
- Identification et rapportage à la coordinatrice programme, des besoins en renforcement de capacités de l’équipe ; - Planification régulière des visites auprès des partenaires sur le terrain ;
- S’assurer, dans le cadre de la planification et suivi, que les formations sont assurées aux partenaires par les staffs ;
- Avoir des communications régulières avec les autorités locales, selon le planning et les indications de la coordinatrice programme ;
- Gérer les conflits internes parmi les staffs ;
- Assurer un soutien technique régulier aux staffs sous sa supervision et aux partenaires.
- Aider aux recrutements du personnel du programme
Opération
- Travailler avec les départements supports afin d’assurer que le projet soit implémenté selon les procédures d’IRC et en respect des normes sécuritaires en place ;
- Faire le suivi des demandes de dépense (PR) en collaboration avec les collègues du Programme. S’assurer que les demandes soient faites en temps réel, en tenant compte du temps nécessaire pour l’approbation finale.
Position hiérarchique :
Supervision
Le/la Manager PAF est sous la supervision directe et technique de la Coordinatrice.
Responsabilités
Responsable de la bonne gestion des équipes PAF.
Responsable de la bonne implémentation des activités liées à la stratégie du programme PAF dans l’engagement et la participation communautaire dans la prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre.
Autres :
D’autres responsabilités attribuées par la superviseure pour améliorer et développer le programme Protection de l’IRC ; Participer aux différentes réunions organisées par le programme et autres réunions liées aux activités ;
Effectuer toute autre tâche ou activité à la demande de la superviseure hiérarchique.
Rapportage :
Le/la Manager PAF rapporte à la coordinatrice Protection de l’enfant et Autonomisation des femmes et filles.
Général
S’engager à respecter IRC Way (ou Code de Conduite / Politiques de Signalement Obligatoire) ;
S’engager à s’assurer de la mise en œuvre optimale de ces Politiques dans son cadre de travail ;
S’engager à respecter le Règlement Intérieur en vigueur à IRC
Connaissance en informatique  
Condition d'âge NP
Composition du dossier Présentation du dossier
• Lettre de motivation qui explique clairement pourquoi vous vous sentez capable d'assumer ce poste;
• Résumé (CV) à jour;
• les noms, fonctions, numéro de téléphone et adresse e-mail d'au moins trois références professionnelles;
Date limite de depôt des dossiers 19/01/2021
Procedure de recrutement Dépôt des Candidatures
Les candidatures seront envoyées à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. en mentionnant « Manager Programme d’Autonomisation des Femmes et Filles» comme objet de l’email. Au plus tard le 19/01/2021 à 17 heures. Les candidatures féminines sont fortement encouragées.
N.B : Seules les candidatures retenues seront contactées pour la suite du processus, et les documents suivants seront demandés avant toute offre de poste : Copie des diplômes, attestations de services rendus, attestations/brevet de formation, pièce d’identité et tout autre document pouvant soutenir la candidature.
Présentation du dossier
• Lettre de motivation qui explique clairement pourquoi vous vous sentez capable d'assumer ce poste;
• Résumé (CV) à jour;
• les noms, fonctions, numéro de téléphone et adresse e-mail d'au moins trois références professionnelles;
Durée du contrat Neuf (09) mois – avec possib
Autres conditions  
Source de l'offre ONEF

Primature : Le Président du Faso renouvelle sa confiance à Christophe Joseph Marie Dabiré

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a renouvelé ce mardi 05 janvier 2021, sa confiance à Christophe Joseph Marie Dabiré pour conduire le gouvernement qui aura la lourde tâche de répondre aux aspirations du peuple burkinabè, pour son second mandat. Il s’agit là, sans doute, d’une reconnaissance des mérites de la gouvernance de monsieur Dabiré et de la volonté du Président du Faso, de renforcer les acquis.

Arrivé en janvier 2019 à la tête du gouvernement, dans un contexte sécuritaire et socioéconomique difficile, Christophe Joseph Marie Dabiré, qui a une solide expérience d’économiste et de haut fonctionnaire, va, à travers la sérénité qui a toujours caractérisé son action, prendre en main les dossiers, avec pour mission, de relever notamment les défis sécuritaires et de développement économique et social, la réconciliation nationale et la grogne sociale. Il est convaincu que servir son pays en acceptant une fois de plus cet appel, est une mission qui vaut tous les sacrifices.

C’est en homme averti des questions pressantes de l’heure et des enjeux politiques, qu’il va trouver les hommes et les femmes, pour aller sur les chantiers du second mandat de Roch Marc Christian Kaboré, à savoir gagner le pari, entre autres, de la sécurité et de la stabilité du pays, renforcer la démocratie; réconcilier les Burkinabè, consolider la paix et la cohésion sociale, renforcer l’Etat, moderniser et professionnaliser l’administration publique.

Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Sciences Economiques et d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en Administration des Entreprises, Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE est économiste, spécialisé en planification de développement et en gestion des entreprises, avec trente-deux ans d’expérience dans la haute administration du Burkina Faso. Il a été nommé Premier ministre le 21 janvier 2019 jusqu’au 30 décembre dernier.

Avant cette arrivée à la tête du gouvernement, il a servi tour à tour au Ministère de l’Economie et du Plan en tant que Directeur des Etudes et des Projets et Directeur Général de la Coopération, avant d’être appelé à des fonctions gouvernementales en tant que ministre de la Santé de 1992 à 1997 et Ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, de 1997 à 2000.

Elu député à l’Assemblée Nationale du Burkina Faso en 1997 et réélu en 2002, il assume les fonctions de Président de la Commission des Finances et du Budget de 2002 à 2007 ; de mars 2007 à mai 2017, il est Commissaire à la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) au titre du Burkina Faso et est chargé du Département du Marché Régional, du Commerce, de la Concurrence et de la Coopération (DMRC).

Le Premier ministre est titulaire des distinctions honorifiques dont celle de Grand Officier de l’Ordre de l’Etalon, Officier de l’Ordre National du Burkina Faso et Officier de l’Ordre de la Santé et de l’Action Sociale du Burkina Faso.

En rappel, c’est dans une lettre datée du 28 décembre que le Premier ministre avait déposé sa lettre de démission, ainsi que celle de son gouvernement. Une démission qui fait suite à l’élection et l’investiture du Président du Faso pour un second mandat de cinq ans, suite aux consultations électorales du 22 novembre dernier.

DCRP/Primature

Mutilations génitales féminines : Des filles “blessées” à vie

 

Des milliers de filles, au Burkina Faso, en dépit des campagnes de sensibilisation, continuent d’être victimes de l’excision. Plusieurs d’entre elles peinent à mener une vie normale, en raison des séquelles de cette pratique néfaste.

Le 12 février 2011, il était 19 heures. Nathalie (nom d’emprunt), élève en classe de troisième et âgée de 15 ans est pour la première fois à Ouagadougou en provenance du village de Kuzili, dans la commune de Saponé (région du Centre-Sud). Contrairement à ses camarades qui se rendent dans la capitale pour des congés ou des vacances, elle débarque du village par un concours de circonstances.

Dans les faits, deux jours avant son départ du village, Nathalie, de retour de l’école, est appelée par sa grand-mère, Amina. Dans sa chambre, la vieille de 63 ans explique à Nathalie et trois de ses cousines, dont l’âge est compris entre quatre et huit ans, les règles qui régissent la société. La jeune Nathalie est heureuse de “fréquenter l’école” de sa grand-mère. Le temps passe. L’heure des cours de l’après-midi avance.

Les « amies » enchaînent la causerie. Contre toute attente, « Amina, l’exciseuse » lâche : « Après-demain matin, tu seras excisée à nouveau. Vous êtes quatre. Ta première excision a échoué ». Choquée par l’annonce, elle est consolée par sa copine, qui lui conseille de dénoncer Amina aux responsables du village. La jeune fille hésite à dénoncer ses parents. Elle s’est donc résolue à quitter le village, destination, Ouagadougou. « J’avais pris la décision. Je préfère abandonner l’école que de perdre ma vie », explique-t-elle, la voix nouée. Les frais de dossiers pour l’examen du BEPC sont utilisés pour le transport. Arrivée à Ouagadougou à 19 heures, elle est logée chez sa tante, Talato.

« Ma tante a informé ma mère de la situation. Elle a demandé que je sois bien gardée. Quand mon père a su que je vis chez une proche de ma maman, il a divorcé d’elle », témoigne-t-elle, toute furieuse. Espérant reprendre l’école l’année suivante, Nathalie s’exerce à la coiffure auprès de Talato. Son espoir de retrouver le chemin de l’école restera vain. « A la rentrée des classes, ma tante et ma mère n’avaient pas les moyens pour me payer la scolarité à Ouagadougou », laisse entendre l’infortunée.

Agée aujourd’hui de 24 ans, teint clair et mesurant environ 1m 70, Nathalie est désormais coiffeuse. Elle gagne sa vie à travers ce métier. Mais, elle vit les séquelles de la pratique, dans une vie « semi-heureuse » avec son partenaire. « Mon homme est compréhensif et adorable. Mais, le fait que j’ai été excisée me fait souffrir pendant les rapports sexuels. Je ressens des douleurs intenses », narre-t-elle, tête baissée.

Neuf ans après cette tentative de sa seconde excision, les yeux embués de larmes, Nathalie, assise sur une chaise en cette matinée de mardi du mois de juillet 2020, se replonge dans sa douloureuse enfance. En 2002, Nathalie quitte la Côte d’Ivoire pour le bercail. Six mois plus tard, elle subit l’ablation de son clitoris. « On a dit à ma maman, qui est de nationalité ivoirienne, que l’excision est obligatoire pour les filles de notre famille. Et que cela me protègera contre les maladies », confie la demoiselle. « J’ai été excisée à l’âge de six ans. Le clitoris et les petites lèvres ont été coupés.

Je faisais la classe de CP1 », relate-t-elle, en pleurant, la voix à peine audible … Ce triste

Plusieurs filles, à l’image de Aïcha, perdent la vie par hémorragie suite
à l’excision.

jour est le début du calvaire de Nathalie. Elle saigne quand elle urine et est obligée de changer de sous-vêtements en permanence. Son père est complice de son mal. « En classe de CE2, je suis allée en vacances en Côte d’Ivoire. Mon père m’a dit que mon excision avait échoué, car le clitoris a été mal coupé. Il est responsable de la pratique », soutient Nathalie.

“Morte dans mes bras”

La petite Aïcha n’aura pas les mêmes chances que Nathalie. Ce vendredi du mois d’août 2020, une grande pluie s’abat sur Ouagadougou. Nous parvenons à obtenir un rendez-vous avec Dara, la mère de Aïcha. Elle vit dans un quartier populaire de Ouagadougou. Il est 9 heures 30 minutes. Après un soupir, elle questionne : « C’est quelle presse ? Et ma photo ? ». L’anonymat total est réclamé. La confiance s’installe …

Le crime commis sur la petite Aïcha remonte à janvier 2020. Alors que la fillette devait fêter son quatrième anniversaire sept mois plus tard, sa mère est appelée à Done, un village de la commune de Dissin dans la province du Ioba. Raison ? « Honorer une décision ancestrale ». Elle tente d’aller au village mais n’y parvient pas, en raison du coronavirus et la mise en quarantaine des villes comme Ouagadougou. « Je me disais que ma fille était sauvée », dit Dara, toute triste.

Mais, un matin, elle reçoit un appel téléphonique, accompagné de menaces. Elle est accusée de refus de faire venir la petite Aïcha. Un proche de la famille ayant une autorisation les emmène à bord de son véhicule. Aïcha n’échappe pas à son destin. Son clitoris est coupé. « Elle a beaucoup saigné», se remémore la mère de l’infortunée. Après trois jours de soins à 21 heures, « elle est morte dans mes bras », raconte-t-elle, les yeux dégoulinant de larmes.

Le dilemme de la dénonciation

Le partenaire de Nathalie, O.I., officier de police en service à Ouagadougou compte ester son beau-père en justice. Mais quand ? En attendant, aucune plainte n’est déposée contre le géniteur de Nathalie. Depuis 2016, ce dernier n’est plus rentré au pays. « Quand il va retourner au bercail, nous allons introduire la procédure. Voulez-vous qu’on lance un mandat international contre lui ?», questionne O.I. Pour dame Dara qui confie le sort de la petite Aïcha à Dieu, dénoncer les pratiquants, c’est prendre le risque de devenir persona non grata pour sa belle-famille. Elle se rappelle du cas de sa sœur Angèle (nom d’emprunt) qui a été répudiée par son mari pour avoir signalé un cas d’excision. Cette expérience intimidera dame Dara, qui compte vivre son mal. « Je me dis que c’est la volonté divine. Je pense que c’est mieux de protéger mon foyer », lâche-t-elle.

De nombreuses conséquences

Nathalie suit un accompagnement psychologique et un traitement dans un centre sanitaire de la place. « Sans ces soins, je serais devenue folle. Il arrive des moments où je revis cet évènement et je me mets à pleurer. Actuellement, je tente de surmonter cette épreuve», confie Nathalie. Ce n’est pas le cas pour dame Dara. Après le deuil de sa fille, elle est revenue à Ouagadougou. Excepté les encouragements du voisinage, elle essaye de vivre avec la douleur. « Suivi psychologique ?

C’est pour les Blancs. J’essaie de confier tout à Dieu », laisse-t-elle entendre. Cependant, l’absence de suivi est dangereuse pour les victimes, selon l’expert de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour les mutilations génitales féminines (MGF), Pr Michel Akotionga, par ailleurs vice-président d’honneur du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision au Burkina. Selon lui, il y a quatre types de MGF: le retrait complet du clitoris, le retrait du clitoris et des petites lèvres du sexe, le retrait du clitoris, des petites et des grandes lèvres du sexe afin de rétrécir le sexe et l’étirement des petites lèvres du sexe plus une cautérisation, un percement, une ponction ou une scarification du clitoris par des méthodes chimiques.

Les conséquences sont l’hémorragie, les infections, les troubles psychologiques. « Pour le type II, il y a une cicatrisation vicieuse entrainant l’accolement des lèvres réduisant l’orifice vaginal. Cela peut causer des rapports sexuels douloureux, une rétention des urines et des menstrues », confie le gynécologue, le Pr Akotionga. C’est le cas de S.O.A., victime du type III. Ses nombreuses tentatives d’avoir des rapports sexuels se sont soldées par des échecs. En plus des douleurs, elle doit faire face à la présence de kystes dans son corps. « J’ai 32 ans. Mon vagin a été détruit complètement.

Je sens des douleurs même si mon doigt le touche », explique l’infortunée qui a subi la pratique à l’âge de 17 ans. Pr Akotionga indique qu’une impossibilité de faire les rapports sexuels peut survenir, si l’on est victime de l’excision de type 3 ou 4. Au cas où il y a possibilité, pendant l’accouchement, il y aura des complications. Pour la mère, il peut y avoir des déchirures simples ou compliquées qui peuvent aller jusqu’à l’anus. Cela causera de l’hémorragie et la femme peut en mourir.

L’expert de l’OMS sur les MGF, Pr Michel Akotionga : « Les traumatismes psychologiques des victimes peuvent provoquer la méfiance des autres ».

Quant au bébé, sa tête pourrait buter contre le périnée qui est devenu dur et peut également mourir. A défaut, l’enfant peut avoir des troubles mentaux. Les prises en charge sont multiples. « Si ce sont des troubles psychologiques qui causent l’insensibilité pendant les rapports sexuels, la victime est conduite chez un psychiatre. Si c’est le rétrécissent du vagin, il y a une sensibilisation pour la rassurer que sa vie sera améliorée. Si un accord est trouvé, nous faisons la réparation et un contrôle est fait chaque semaine jusqu’à la guérison », explique l’expert de l’OMS.

Les cas d’excision en hausse …

168 cas en 2017 contre 46 en 2016 ; tel est le nombre de filles et de femmes victimes de l’excision, selon l’annuaire statistique 2017 du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille. Le 20 décembre 2019 s’est tenue la deuxième assemblée générale statutaire du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision.
A l’issue de celle-ci le directeur de cabinet du ministère en charge de la femme, Delwendé Pierre Anselme Nikiema, souligne que 185 filles excisées ont été enregistrées dans la seule région du Sud-Ouest par les services déconcentrés.

Cependant, le Burkina Faso dressera un arsenal contre l’excision. Un numéro vert (80001112) est, dans la foulée, instauré pour les dénonciations. Un plan stratégique national pour l’élimination des MGF, suivi d’un plan d’actions quadriennal 2016-2020 adopté, pour diminuer la pratique. Des éléments juridiques, dont la Constitution dans ses articles 1 et 2 prône respectivement l’égalité des Burkinabè et la protection de l’intégrité physique des citoyens, interdisent les traitements inhumains.

Le Code pénal dont les articles 380 à 382 prévoient des sanctions pénales et financières. Le Code de la famille et des personnes dans son article 510 prévoit des responsabilités parentales. Des traités internationaux et régionaux sont signés. Le Burkina Faso adhère, en 1987, à la convention de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1984.
Le pays des Hommes intègres est champion mondial dans la lutte contre les MGF. Malgré tout, les chiffres sont en hausse.

Selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), environ 200 millions de filles et de femmes ont subi des MGF au monde. Et en 2019, environ 4,6 millions ont été excisées.
A cette allure, 68 millions de filles seront victimes de la pratique entre 2015 et 2030.

 

Sidwaya